Elles attendent leur tour devant la porte de l’assistante sociale. Laura et Aurélie sont venues évoquer leur situation familiale : la perte de leur maman quelques semaines avant la rentrée. Une oreille attentive au sein même de la Haute Ecole en Hainaut de Mons, c’est particulièrement précieux.
"Ça nous permet carrément de vivre, disent-elles. Car il faut gérer les factures à la maison." Sans job étudiant à cause de la crise covid, la haute école donne un coup de main financier. "C’est nécessaire pour manger parce que les fins de mois sont compliquées. Ça aide à suivre nos cours correctement."
Des bons d’achat, une aide psychologique…
Comme Laura et Aurélie, nombreux sont les étudiants à faire appel aux services sociaux des hautes écoles et des universités en ce début d’année. A la HEH, gérer ces situations difficiles, c’est le job de l’assistante sociale Anna Barale. Elle dispose de plusieurs armes pour lutter contre la précarité étudiante comme des bons pour acheter de la nourriture en grande surface ou un ordinateur. L’aide peut aussi être psychologique, après des mois chahutés par le Covid.
"Tous les étudiants que j’ai croisés depuis le début de l’année scolaire sont contents d’être revenus en présentiel, confie-t-elle. Ils me disent qu’ils espèrent qu’il n’y aura pas de reconfinement. Une année de plus, ça sera trop compliqué pour eux."
Les difficultés liées à la crise ne disparaissent pas quand les étudiants referment la porte du bureau de l’assistante sociale.
Mais l’aide fournie par les hautes écoles et les universités leur permet au moins de rêver à un avenir.
