Etre écolo nous rendrait vraiment plus attractif ? Une étude anglaise tend à le prouver. Les explications du scientifique Pasquale Nardone.
Tous les départements de psychologie s'attachent à comprendre le comportement des êtres humains. Intellectuellement, deux tendances différentes s'opposent dans l'étude de ce comportement :
- La tendance de type darwinien : nous sommes des animaux et notre comportement est sélectionné de façon à optimiser la capacité reproductive de l'animal appelé 'être humain'.
- L'influence de la composante éducative.
La revue Personality and individual difference vient de publier l'étude d'une équipe anglaise menée par Daniel Farrelly, du département de psychologie de l'Université de Worcester.
Ces chercheurs ont fait passer des tests à 460 personnes, âgées de 18 à 25 ans, issues du milieu universitaire mais aussi d'autres milieux, pour éviter les biais, avoir une cohorte cohérente de personnes en capacité reproductive et avoir ainsi une projection vers le futur.
Ils savaient déjà, par des études antérieures, qu'avoir un comportement pro-social - avoir de l'empathie, être relativement sympathique, aider les autres - est l'une des composantes attractives pour avoir une relation sexuelle qui va amener à la formation d'un couple et donc d'une famille.
Ici, ils ont décidé d'appliquer ce schéma théorique au comportement pro-environnemental, écolo. Ce qui est intéressant, c'est que ce comportement coûte quelque chose à la personne qui l'adopte, dans la mesure où cela lui coûte du temps. Cela demande en effet un investissement en temps de la part de la personne, lorsqu'elle décide de trier les déchets ou de se préoccuper du caractère recyclable ou écolo de ses achats.