Certaines "blockchains" rivales ont conquis une certaine audience comme Polygon, Tezos, ou Avalanche, la dernière née, qui suscite beaucoup d'intérêt.
Mais Ethereum est en position de force et "si elle réussit sa transformation, elle peut devenir ultra-dominante", explique Manuel Valente.
Ethereum aura toutefois un nouvel obstacle à franchir en 2023 ou 2024, prévient l'expert : elle devra en effet subir une nouvelle mutation, pour pouvoir démultiplier le nombre de transactions qu'elle peut enregistrer par seconde. A 20 opérations par seconde actuellement, cette capacité reste trop limitée par rapport à ses ambitions.
Avant cela, il faudra réussir cette semaine le "Merge", une mise à jour d'Ethereum censée bouleverser la méthode de validation sur la "chaîne de blocs", un élément essentiel de son fonctionnement. En l'occurrence, pour pouvoir valider des opérations, il ne s'agira plus d'avoir une puissance de calcul importante mais de mettre en garantie 32 Ether (environ 50.000 euros), une somme pouvant être saisie en cas de mauvaise conduite du "validateur".
Que se passerait-il toutefois si cette nouveauté échouait, par exemple en raison d'une faille non détectée dans ce protocole ? "A court terme, ce serait un événement évidemment très mauvais", indique Simon Polrot. Mais l'expert se refuse au catastrophisme : "Au pire, il n'y aurait qu'un report dans le temps de l'opération", anticipe-t-il.