LES TOPS
- Chiellini-Bonucci : Old but gold
Ensemble, ils culminent à plus de 70 printemps. Mais ensemble, ils font fuir, un à un, tous les attaquants de la planète. Placardé vieillissant à l’aube du tournoi, le tandem Chiellini-Bonucci a prouvé, à qui voulait bien l’entendre, qu’il avait de (très) beaux restes. Infranchissables en quarts face aux Diables, précieux en demi contre l’Espagne, ils avaient gardé le meilleur pour la fin. Et si le premier a été le grand bonhomme de la partie, inscrivant le but de l’espoir pour l’Italie, le 2e a brillé par son sens du placement, son abnégation et… son vice. C’est bien simple, les deux comparses ont été les deux joueurs qui ont touché le plus de ballons sur l’ensemble du match (140 pour Bonucci, 131 pour Chiellini !). Immortels.
- Les latéraux anglais : Shaw devant, Walker au four et au moulin
Dans un Euro qui a taillé la part belle aux pistons tout au long de la compétition, il semblait écrit que les latéraux allaient briller en finale. Et même si le binôme italien, constitué d’Emerson et de Di Lorenzo, n’a pas à rougir, le tandem anglais Shaw (à gauche) et Walker (à droite) a livré une partition XXL.
Inarrêtable pendant 45 minutes, Shaw a semé la zizanie dans la défense italienne, amenant sans cesse le surnombre. Son but, ultra-précoce, est à l’image de sa première mi-temps monstrueuse : sens du placement, technique et vivacité. Son homologue du flanc droit, Walker, a lui, comme toujours, distillé ses centres précis et saillants mais mal utilisés par ses partenaires. Exemplaire dans son repli défensif jusqu’au bout italien, par ailleurs.
- Gianluigi Donnarumma : Mr Péno
Tout peut parfois aller très vite en football. Fustigé pour son comportement parfois nonchalant et laissé libre par l’AC Milan, Gianluigi Donnarumma abordait cet Euro avec l’oppressante pancarte de successeur de Gigi Buffon mais surtout en quête de rédemption. Exemplaire de bout en bout, le portier italien a fait taire les mauvaises langues. Et si son trophée de meilleur joueur du tournoi peut faire grincer certaines dents, il vient récompenser l’ultra régularité et les prouesses d’un gardien que certains nomment Mr Pénaltys depuis hier soir. Rendez-vous compte, en cinq séances de tirs au but, Donnarumma n’a jamais perdu.