Euro 2024

Eternel tandem Chiellini-Bonucci, indignes supporters anglais : les tops et les flops de la finale de l’Euro

La joie des Italiens après le coup de sifflet final de l’Euro.

© AFP

Par Antoine Hick

Quelques heures après la victoire, au bout du suspense, de l’Italie en finale de l’Euro contre l’Angleterre, place au bilan. Qui a convaincu lors de ce dernier acte haut et couleurs ? Qui a déçu ? Tour d’horizon, évidemment non exhaustif, des tops et des flops de la finale.


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LES TOPS

  • Chiellini-Bonucci : Old but gold

Ensemble, ils culminent à plus de 70 printemps. Mais ensemble, ils font fuir, un à un, tous les attaquants de la planète. Placardé vieillissant à l’aube du tournoi, le tandem Chiellini-Bonucci a prouvé, à qui voulait bien l’entendre, qu’il avait de (très) beaux restes. Infranchissables en quarts face aux Diables, précieux en demi contre l’Espagne, ils avaient gardé le meilleur pour la fin. Et si le premier a été le grand bonhomme de la partie, inscrivant le but de l’espoir pour l’Italie, le 2e a brillé par son sens du placement, son abnégation et… son vice. C’est bien simple, les deux comparses ont été les deux joueurs qui ont touché le plus de ballons sur l’ensemble du match (140 pour Bonucci, 131 pour Chiellini !). Immortels.

  • Les latéraux anglais : Shaw devant, Walker au four et au moulin

Dans un Euro qui a taillé la part belle aux pistons tout au long de la compétition, il semblait écrit que les latéraux allaient briller en finale. Et même si le binôme italien, constitué d’Emerson et de Di Lorenzo, n’a pas à rougir, le tandem anglais Shaw (à gauche) et Walker (à droite) a livré une partition XXL.

Inarrêtable pendant 45 minutes, Shaw a semé la zizanie dans la défense italienne, amenant sans cesse le surnombre. Son but, ultra-précoce, est à l’image de sa première mi-temps monstrueuse : sens du placement, technique et vivacité. Son homologue du flanc droit, Walker, a lui, comme toujours, distillé ses centres précis et saillants mais mal utilisés par ses partenaires. Exemplaire dans son repli défensif jusqu’au bout italien, par ailleurs.

  • Gianluigi Donnarumma : Mr Péno

Tout peut parfois aller très vite en football. Fustigé pour son comportement parfois nonchalant et laissé libre par l’AC Milan, Gianluigi Donnarumma abordait cet Euro avec l’oppressante pancarte de successeur de Gigi Buffon mais surtout en quête de rédemption. Exemplaire de bout en bout, le portier italien a fait taire les mauvaises langues. Et si son trophée de meilleur joueur du tournoi peut faire grincer certaines dents, il vient récompenser l’ultra régularité et les prouesses d’un gardien que certains nomment Mr Pénaltys depuis hier soir. Rendez-vous compte, en cinq séances de tirs au but, Donnarumma n’a jamais perdu.

Italie - Angleterre : Le Résumé du Match

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LES FLOPS :

  • Harry Kane, dans l’oeil du cyclone

Docteur Harry et Myster Kane. Si précieux face à l’Ukraine et au Danemark, Harry Kane est retombé dans ses travers face à l’Italie. D’abord intéressant dans un rôle plus reculé de pivot-distributeur façon handball, il a coulé par la suite, pris en tenaille par son garde du corps, Chiellini. Et s’il n’a jamais démérité, essayant de se montrer disponible, une stat fait très très mal. Son pénalty (réussi) a été le seul ballon que Kane a touché dans la surface italienne. Voilà.

  • Le coaching de Gareth Southgate

On l’a déjà longuement abordé dans cet article, on la fera donc court. Mais difficile malgré tout de tirer des enseignements de cette finale sans aborder le volet Southgate. Parce que sa décision de faire monter Jadon Sancho et Marcus Rashford, deux joueurs "froids", à la 120e minute et de les inciter à prendre leurs responsabilités face à Donnarrumma, a coûté très cher à l’Angleterre. Leur raté, conjugué à celui de Bukayo Saka, envoie les Three Lions en enfer. Plutôt lucide dans ses choix tactiques depuis l’entame du tournoi, le coach britannique a flanché au pire moment. Pas de chance.

  • Shame on Wembley

À l’échelle internationale, c’est un euphémisme de dire que les bouillants supporters anglais n’ont pas la meilleure des réputations. Mais de là à voir des centaines de "supporters" forcer les portes de Wembley pour tenter de rentrer dans le stade… sans ticket, il y a un pas que peu auraient osé franchir. Tension avec les stewards et les policiers, bagarres entre eux, sifflets pendant l’hymne italien, insultes racistes envers les trois joueurs qui ont raté leur tir au but, les fans anglais n’ont pas montré leur meilleur visage. Encore, a-t-on presque envie de rajouter…

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