La direction de l'aéroport de Zaventem a réagi par communiqué. "La décision de Ryanair n'a qu'un impact limité sur le réseau de destinations de Brussels Airport, bien que ses opérations contribuent à l'offre de l'aéroport", réagit Brussels Airport. Ce dernier fait ainsi référence à la situation actuelle, en cette saison d'hiver, où la base bruxelloise de Ryanair est déjà fermée avec quelques destinations supprimées. "On a déjà remarqué cet hiver que cela n'avait pas une énorme incidence", explique Nathalie Pierard, la porte-parole de l'aéroport, "parce que beaucoup de passagers allaient vers d'autres compagnies aériennes qui proposaient les mêmes destinations". Par ailleurs, cet hiver, "Ryanair assure en moyenne 22 vols (11 rotations) par jour à Brussels Airport, avec des avions et des équipages étrangers".
Dès lors, pour cet été, explique l'aéroport, Ryanair maintient 12 des 16 destinations dans l'offre d'été à Brussels Airport. "Pour trois des quatre destinations (Milan, Lisbonne, Alicante, ndlr) qu'elle ne proposera plus en été, d'autres compagnies aériennes les proposent et peuvent élargir leur offre et fréquence, compte tenu de la forte demande", précise le communiqué de Brussels Airport. "Quant à la quatrième destination, Amman, d'autres compagnies pourraient, dans le futur, offrir leurs services vers cette destination", ajoute l'aéroport. "On risque peut-être de perdre certains passagers, mais on le voit comme une opportunité pour d'autres compagnies aériennes d'augmenter leur capacité ou leurs fréquences", estime Nathalie Pierard, porte-parole de Brussels Airport.
Alors que Ryanair avance la politique tarifaire de Brussels Airport pour justifier sa décision, Brussels Airport répond. "Ces nouveaux tarifs comprennent une augmentation tenant compte de la forte hausse des prix de l'énergie et de l'inflation très élevée, qui a un effet important sur le coût des opérations aéroportuaires", explique l'aéroport. "Les compagnies aériennes ont été consultées à ce sujet et ces tarifs ont été fixés et supervisés par un régulateur indépendant", ajoute l'aéroport qui rappelle aussi que des taxes différentes existent en fonction du bruit et des émissions des avions, "afin d'encourager les avions plus modernes et plus silencieux".