Source d'énergie renouvelable et stockable, l'hydrogène attire projets et investissements massifs aux Etats-Unis, une filière relancée par le gouvernement Biden pour rattraper son retard. "Les Etats-Unis sont sortis de nulle part et maintenant, ils sont en tête", a résumé, enthousiaste, Mark Hutchinson, de Fortescue Future Industries, au sujet des énergies nouvelles en général et de l'hydrogène en particulier, lors de la conférence CERAWeek, à Houston, au Texas.
La production américaine d'hydrogène pèse déjà environ dix millions de tonnes par an, soit à peu près 10% des volumes mondiaux. Mais il s'agit, pour la majeure partie, d'hydrogène dit "gris", produit à partir de gaz naturel sans captation des émissions de CO2, donc polluant. Grâce à une série d'initiatives, en particulier le paquet législatif pour les infrastructures voté en 2021 et la loi sur la transition énergétique IRA (Inflation Reduction Act) adoptée l'an dernier, le président Joe Biden veut démultiplier cette capacité de production, avec émissions de carbone nulles ou faibles.