Coronavirus

Et si le variant Omicron était finalement une "bonne nouvelle" ? Marc Van Ranst espère, son confrère Tom Wenseleers tempère

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À peine diabolisé, le variant Omicron serait-il finalement une "bonne chose" dans la lutte contre le coronavirus ? C'est en tout cas la question que se pose Marc Van Ranst suite aux nombreuses annonces autour de ce variant de tous les dangers. Dans un tweet, le virulent virologue lance la réflexion: "Si la variante Omicron était moins pathogène, sa plus grande infectivité (permettant à Omicron de remplacer Delta) serait très positive". Et d'en appeler à surveiller de près les données cliniques des patients infectés par le variant Omicron en Afrique du Sud et dans le monde.

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Une réflexion d'autant plus intéressante que les premières données en provenance d'Afrique du Sud semblent rassurantes comme l'a précisé Angélique Coetzee, présidente de l’Association des médecins sud-africains à nos confrères de la BBC: "Les personnes infectées en Afrique du Sud par le nouveau variant du coronavirus Omicron ne sont pas gravement malades pour l’instant", tout en précisant que la recherche reste limitée à ce stade.

"Omicron réinfecte les personnes précédemment infectées 6 fois plus fréquemment que Delta"

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De son côté, Tom Wenseleers, professeur de biostatistiques à la KULeuven, se montre plus prudent. Dans sa réponse à Van Ranst, il souligne, graphiques à l'appui, qu' "En Afrique du Sud, 0,4 % de la population est décédée des suites du virus, ce qui, compte tenu de la pyramide des âges, correspond à ce que l'on pourrait attendre si tout le monde était infecté. L'avantage d'Omicron ne peut donc pas être lié à une infectivité plus élevée (du moins pas à la transmissibilité) mais à l'évasion immunitaire (32 mutations dans la protéine de pointe). Un avantage du taux de croissance de 0,38 par jour par rapport à Delta et un temps de doublement d'environ 4 jours indiqueraient qu'Omicron réinfecte les personnes précédemment infectées 6 fois plus fréquemment que DeltaBien que la gravité des infections percées par Omicron ne soit toujours pas claire, il me semble peu probable qu'un variant d'échappement immunitaire produise des infections moins graves".

Et de conclure: "Pour les personnes non-vaccinées /infectées, la gravité restera la même..."

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