Il faut dire que les fans les plus assidus de "La Perle de Campine" ont connu des montagnes russes dans l’histoire de leur club. Les premières traces de celui-ci en division 1 belge sont finalement très récentes. Ce n’est qu’en 1997 que Les Campagnards accèdent pour la toute première fois à l’élite. Ils y passeront quinze saisons (avec une victoire en Coupe de Belgique en 2001) avant de retrouver la D2 pendant deux ans. Après un titre en D2, ils seront promus en 2014. Avant de retourner en D1B (l’appellation ayant changé entretemps) pour cinq saisons. Jusqu’à leur dernier titre de champion de cette division, l’an passé. Et ce joli parcours en D1A cette année.
Il faut dire que depuis la reprise du club par Oktay Ercan, homme d’affaires turc, en juin 2019, un vent nouveau souffle sur Het Kuipje. Deux ans plus tôt, assommé par les dettes, le club était menacé de disparition et était à deux doigts de déposer le bilan. Westerlo était une nouvelle fois relégué dans l’antichambre du championnat et pensait ne pas pouvoir s’en relever.
En rachetant le club, Oktay Ercan avait dû injecter trois millions d’euros, uniquement pour atteindre le seuil de rentabilité. Après cela, les infrastructures du club ont été modernisées et les choses se sont petit à petit mises en place du côté sportif. Le vice-président, Hasan Cetinkaya, a lui apporté son expérience du monde du football, et son carnet d’adresses bien rempli est un plus. Tout le reste de la structure est resté très ancré dans l’ADN de Westerlo, avec une grande part de l’organigramme occupée par des Belges, loin d’une volonté de faire du club un satellite d’un grand d’Europe. Les dirigeants sont notamment parvenus à attirer le Diable rouge Nacer Chadli (en prêt depuis Basaksehir) lors du dernier mercato d’été à la surprise du plus grand nombre. Alors que d’autres bons joueurs sont en train d’émerger, dont l’attaquant Lyle Foster.
Au micro d’Erik Libois dans le Gril, Jonas De Roeck confiait récemment : "Vous savez, dans un club comme le nôtre, ce qui compte c’est d’avoir un projet clair, un staff soudé et une bonne collaboration avec la direction. Il faut que chacun ait le nez dans le même sens !" Une recette qui semble plutôt faire ses preuves pour l’instant.