C'est vous qui le dites

Est-ce encore difficile d’assumer son homosexualité en Belgique ?

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Par C'est vous qui le dites via

Beaucoup d’homosexuels n’osent pas exhiber leur amour dans un lieu public. Malgré la 3e position de notre pays dans le classement des pays européens à la pointe en matière de droits LGBTQIA +, le coordinateur de la Rainbowhouse (qui abrite plusieurs associations), explique qu’en Belgique, ceux qui, par exemple, s’embrassent en rue, n’échappent pas au regard interpellé du public. Que certains ne font pas leur coming out par crainte d’être agressé verbalement ou physiquement par des homophobes.

C’est encore difficile d’assumer son homosexualité en Belgique ? C’est la question que l’on vous posait ce matin sur "C’est vous qui le dites".

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"On nous regarde comme si on était des extraterrestres"

Gilles, un auditeur de Mariembourg, est intervenu à ce sujet sur notre antenne : "Je suis marié depuis plus de 10 ans avec mon compagnon. En se promenant à Bruxelles, je tenais la main de mon compagnon et une dame nous a dit que notre geste pouvait choquer les enfants. Nous sommes en 2022, on ne devrait plus entendre ce genre de choses. Des remarques ou des regards arrivent souvent. On nous regarde comme si on était des extraterrestres. Ça devient invivable par moments. On essaie de moins se montrer lorsqu’on est en ville."

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"Un retour en arrière dans les mentalités"

Depuis Mons, Rudi nous partage son opinion : "J’ai 56 ans et mon compagnon 70. Nous sommes ensemble depuis 8 ans et nous n’avons jamais eu de remarques lors de promenades en ville. Mais j’ai l’impression qu’il y a un retour en arrière dans les mentalités. Nous nous sommes battus pour nos droits, ça allait mieux et depuis 4-5 ans, certaines personnes réagissent mal par rapport à l’homosexualité, je ne suis pas pourquoi. Cela dépend aussi des quartiers dans lesquelles on se promène. Je pense qu’il y a aussi une question d’éducation."

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"On est jugé sur notre vie privée"

Le débat se conclut avec Olivier à Namur : "Les gens ont encore du mal à accepter l’homosexualité. Les homosexuels étaient mieux acceptés quand on ne les voyait pas. Quand on s’affiche dans la rue, on ressent une frustration et des regards de travers. Même professionnellement, je sais que j’ai été mis de côté par rapport à mon homosexualité. J’en ressens de la compréhension totale. On est jugé sur notre vie privée."

Nous vous invitons à poursuivre le débat sur notre page Facebook "C’est vous qui le dites" et à revoir l’émission sur Auvio. Nous vous donnons rendez-vous du lundi au vendredi de 9h à 10h30 sur VivaCité et La Une pour trois nouveaux débats.

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