Le réalisateur français Gilles Bourdos signe avec "Espèces menacées" un film "déstructuré" mettant en scène le désordre de familles guère plus structurées pour explorer leurs rapports complexes.
Présenté à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) en avant-première, avant sa projection dans le cadre de la sélection officielle de la Mostra de Venise (du 30 août au 3 septembre), "Espèces menacées" alterne moments de légèreté et d'extrême tension, par blocs et de manière assez radicale.
Le réalisateur de 53 ans, qui avait signé "Renoir" en 2012, fait pour son cinquième long métrage le pari de la "dissymétrie". Trois récits familiaux aux dynamiques diamétralement opposées se répondent en écho : un père bascule dans la folie, un autre se réconcilie avec sa fille, une épouse se débarrasse de ses névroses en retrouvant son rôle de mère.
"Le film traite de ruptures dans la filiation. A partir de là, l'espèce est menacée", résume le réalisateur pour justifier "un film déstructuré, un film mosaïque, tout en morceaux, où à la fin tout est clair. Et puis si ça ne l'est pas, c'est pas grave".