Votée en décembre par le parlement espagnol, tenu par le conservateur PP, une loi polémique entre en vigueur ce 1er juillet. Selon le gouvernement, la "loi organique de sécurité citoyenne" a pour but de garantir l’ordre. Celle-ci vise notamment les manifestations et les réunions publiques. Mais l’opposition, des associations, et même l’ONU dénoncent une atteinte aux libertés les plus fondamentales.
11 avril 2015, 21h30, Madrid. Au cri de "nous ne sommes pas un délit", des centaines d’hologrammes envahissent la place de las Cortes, où se trouve l’Assemblée nationale espagnole. Des images en 3D qui représentent des manifestants. Ce n’est pas un coup de pub mais un message militant adressé aux autorités espagnoles. Selon le collectif "Hologramas por la libertad" (hologrammes pour la liberté) à l’origine du happening, ce sera désormais la seule façon de manifester sans être inquiété par la police. Et ce dans un avenir très proche.