Distribué pour la première fois en 2022, le chèque culture, d’un montant de 400 euros, s’adresse aux jeunes fêtant leurs 18 ans durant l’année concernée. Sur le modèle de dispositifs existant en France ou en Italie, il vise à permettre aux jeunes d’acheter des livres, des places de cinéma, de théâtre ou de concerts.
Mais après de vifs débats au sein du gouvernement de gauche, divisé sur ce thème entre certains socialistes et la gauche radicale, le ministère de la Culture avait fini par écarter les corridas de ce chèque culture.
Le "patrimoine culturel immatériel" de l’Espagne
Les défenseurs de la corrida, qui ont obtenu gain de cause en justice mardi, s’étaient empressés de souligner que la tauromachie avait été inscrite en 2013 par les conservateurs alors au pouvoir sur la liste du "patrimoine culturel immatériel" de l’Espagne. Ce qui implique que l’État doit veiller à leur conservation.
Si la Cour suprême a indiqué, dans son arrêt, qu’il ne lui revenait pas de décider "si la tauromachie et les spectacles taurins étaient des manifestations culturelles", elle a annulé la décision du gouvernement de les exclure du chèque culture en raison d’une "absence de justification" de cette décision.