"Nous voulons savoir ce que pense la population d'Istanbul, sa décision est très importante pour nous", a indiqué à la presse au terme de l'entretien Hüseyin Celik, le porte-parole du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, dirigé par Recep Tayyip Erdogan.
Le responsable, cité par la presse, a affirmé que le gouvernement n'envisageait de procéder à aucun réaménagement sur ce jardin public où campent depuis deux semaines entre 2000 et 3000 personnes, avant que les stambouliotes ne se prononcent par consultation municipale.
"Nous n'y toucherons pas", a-t-il assuré, soulignant que le gouvernement attendrait aussi la décision de la justice, saisie par les opposants du projet controversé de réaménagement.
Cette délégation de dix personnes qui a rencontré le Premier ministre dans sa résidence d'Ankara était composée d'artistes et de représentants de la société civile, représentants autorisés des occupants de la place Taksim, dont le projet d'aménagement est à l'origine de la fronde contre le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan.
Peu après le début de cette entrevue, la police anti-émeutes a tiré plusieurs salves de gaz lacrymogène contre un groupe d'environ 200 manifestants réunis près du centre-ville, non loin des bureaux de Recep Tayyip Erdogan, ont rapporté des témoins à l'AFP.
Cinq manifestants ont été interpellés par la police qui a aussi fait usage de canons à eau pour disperser les manifestants réunis en dépit de la pluie.
Belga