L’épitaphe de Seikilos est l'une des plus anciennes et des plus précieuses traces de musique grecque. L’histoire de sa découverte et celle qu’elle renferme ont participé à la renommée de cette épitaphe qui trône actuellement au Musée National du Danemark, à Copenhague.
Les voix du passé ne se sont pas toutes tues. Si nous savons de manière certaine que la musique occupait une place centrale dans les civilisations antiques, que ce soit en Grèce, à Rome ou en Egypte, grâce à des peintures, des fresques ou encore des vases et amphores décorées de scènes musicales, il ne nous reste que peu de traces physiques des instruments ou de partitions de musique de cette époque.
Dans la Grèce antique, la musique occupait une place de premier ordre, aussi bien dans la sphère privée que dans la sphère politique et religieuse. L’esthétique musicale est d’ailleurs l’un des piliers de la République de Platon, qui se plaisait à dire que pour "connaître un peuple, il faut écouter sa musique".