Greenpeace mène une action dans l’océan Pacifique pour protester contre l’exploitation minière en eaux profondes, annonce l’organisation de défense de l’environnement mardi. La société Global Sea Mineral Ressources (GSR), filiale de la société belge DEME, y effectue des tests pour extraire des minéraux des fonds marins. L’ONG demande à la Belgique de cesser de soutenir ce projet.
Cette nouvelle industrie comporte des risques énormes pour la vie sous-marine et peut avoir de grosses conséquences sur le climat, dénonce l’organisation environnementale. Le plancher océanique joue en effet un rôle crucial de tampon contre le réchauffement climatique en absorbant de grandes quantités de CO2, explique-t-elle.
"Les scientifiques ont déjà averti à maintes reprises que cela pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la biodiversité. Nous pouvons et devons arrêter cette industrie avant qu’elle ne détruise la vie fragile des fonds marins", explique An Lambrechts, experte des océans chez Greenpeace, depuis le Rainbow Warrior dans le Pacifique.
Nous pouvons et devons arrêter cette industrie avant qu’elle ne détruise la vie fragile des fonds marins
Greenpeace met en cause un "double positionnement inacceptable" de la part de la Belgique, en faveur d’une protection stricte de 30% des océans d’ici 2030 ainsi que d’un nouveau traité mondial qui protégerait les océans contre les exploitations à grande échelle, mais qui sponsorise en parallèle des contrats comme celui de GSR.
"Notre gouvernement fait passer le gain financier avant la protection des océans. Nous lui demandons de cesser de soutenir l’exploitation minière en eaux profondes", déclare An Lambrechts. "La décision d’exploiter les fonds marins et, de ce fait, d’endommager considérablement la vie fragile des océans est une décision politique, pour laquelle la Belgique sera finalement tenue responsable."