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Envirolead : le conseil communal de Mons adopte à l’unanimité une motion contre le projet d’usine de recyclage de batteries au plomb à Ghlin

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Le conseil communal de Mons a adopté à l’unanimité une motion qui l’engage à adresser par écrit son opposition au projet d’Envirolead auprès du gouvernement wallon. Cette motion était proposée par le cdH. Suite à ce vote, les riverains de ce projet d’usine se sont montrés satisfaits.

"C’est un pas vers la victoire", selon Yannick Carlier, membre du comité de riverains Non à Envirolead. "Avec cette motion, le conseil communal reconnaît enfin que cette usine a des lacunes et qu’il faut approfondir le questionnement avec de nouvelles études. Si cette usine doit voir le jour, j’espère que ce sera alors dans de très bonnes conditions." "C’est un acte fort que pose le conseil communal, c’est rassurant", ajoute Cédric Marchal, un des porte-parole du comité. "On se réjouit que les riverains puissent participer à l’étude d’incidences, notamment sur la formulation des questions à poser".

Agriculteurs et riverains

Une soixantaine d’agriculteurs, certains venus en tracteur, et de riverains étaient venus manifester leur désapprobation à l'entrée du conseil face au projet Envirolead. Ils ont pu interpeller les conseillers et leur faire part de leurs craintes face à ce projet qui doit prendre place au zoning de Ghlin-Baudour. Ce projet d’usine a déjà reçu le feu vert de la région wallonne. Et la vente du terrain par l’intercommunale IDEA est toujours suspendue à la décision du Conseil d’État.

"Nous sommes venus au conseil communal pour demander s’il était possible de financer de nouvelles études au regard des nouvelles données que nous avons aujourd’hui en notre possession", nous disait Gérald Vanderlin, membre fondateur du comité de riverains, au début de la séance. "La Ville semble plutôt positive à cette idée de refaire des études sur l’impact de cette usine sur la santé et l’environnement. Nous sommes d’autant plus satisfaits que le bourgmestre affirme vouloir travailler avec les communes de Saint-Ghislain et Jurbise aussi concernées par ce projet", explique Gérald Vanderlin.

L’argument de l’emploi "pas recevable"

Suite à l’interpellation des citoyens, c’est l’échevin de l’Urbanisme et de la Régie foncière, Maxime Pourtois, qui a pris la parole pour tenter de les rassurer sur les impacts de cette future usine et sur la création d’emploi qui découlera de ce projet (création annoncée de 140 postes). Ce à quoi Gérald Vanderlin rétorque : "Toujours et encore ce chantage à l’emploi. Si on fait la balance entre ce que rapportent à l’État les potentiels emplois face aux coûts que représentent les personnes potentiellement contaminées au cadmium, qui sera rejeté dans l’atmosphère et dans l’eau par cette usine, nous arrivons à un déficit d’environ 2 millions d’euros".

Les riverains comptent lancer d’autres actions pour s’opposer à ce projet. La décision du Conseil d’État quant à la vente du terrain n’est pas attendue avant le mois de juin voire septembre.

Manifestation des riverains du projet Envirolead

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