La Cour pénale internationale a ouvert ce qu’elle considère comme la plus grande enquête jamais menée sur les crimes commis en Ukraine.
Ces dernières semaines, les rouages de la justice internationale commencent tout juste à rattraper l’affaire de ces jeunes Ukrainiens transportés en Russie. "Il n’y a jamais eu dans l’histoire une réponse légale aussi massive à l’activité criminelle internationale, que celle à laquelle nous assistons aujourd’hui en Ukraine", déclare Reed Brody, citant les nombreuses procédures ouvertes.
"La justice ukrainienne a ouvert des dizaines de milliers de dossiers de crimes de guerre. La Cour pénale internationale a ouvert ce qu’elle considère comme la plus grande enquête jamais menée sur les crimes commis en Ukraine. Il y a au moins quatorze autres pays qui ont ouvert des enquêtes sur la base de la compétence universelle ou parce que leurs citoyens auraient été victimes d’un crime en Ukraine. Des pays du monde entier envoient des experts juridiques en Ukraine, donc il n’y a pas de manque d’enquête pour les crimes, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide en Ukraine." Et la plupart de ces affaires cibleront les deux cerveaux derrière la déportation systématique de mineurs d’Ukraine à savoir Vladimir Poutine et sa médiatrice pour enfants.
Sans la médiation d’un pays tiers ou d’une structure pertinente, il sera beaucoup plus difficile d’obtenir des résultats.
"Toute poursuite liée au transfert forcé d’enfants ne se ferait pas contre les employés d’un orphelinat ou d’une institution mais contre les architectes de cette politique. Des gens comme Maria Lvova-Belova, peut-être, au moins en vertu de la théorie de la responsabilité du commandement. Quelqu’un comme Vladimir Poutine lui-même."
En attendant, et alors que la guerre fait toujours rage sur le terrain, les autorités ukrainiennes demandent aux organisations internationales et aux gouvernements étrangers de les aider à négocier le retour de leurs enfants disparus. "Sans la médiation d’un pays tiers ou d’une structure pertinente telle que le Comité international de la Croix-Rouge, ou peut-être d’autres structures pertinentes de l’Union européenne ou des Nations unies, il sera beaucoup plus difficile d’obtenir des résultats.", déclare la médiatrice ukrainienne Daria Herasymchuk. "Nous appelons l’ensemble de la communauté mondiale à se joindre à notre lutte pour chacun de nos bébés, chacun de nos enfants et de nos adolescents, car ils sont l’avenir de chaque pays, y compris de l’Ukraine."