L’épisode du jet de pierre n’empêche pas la Joconde de voyager. En 1963, le ministre de la Culture André Malraux accepte qu’elle se rende à New York à bord du paquebot France où elle occupe une cabine de première classe. Le vernissage au Metropolitan Museum se fera en présence du président américain John Kennedy, de son épouse Jackie et du vice-président Lyndon Johnson, rien que ça !
Dix ans plus tard, c’est au Japon que Mona Lisa se rend, avec une halte à Moscou. Ces voyages assurent une popularité mondiale au chef-d’œuvre de Léonard de Vinci. Aujourd’hui, l’ère des déplacements est définitivement terminée, mais les touristes viennent en masse à Paris pour l’admirer. Avec plus ou moins de respect.
Le 2 août 2009, alors que les visites sont gratuites comme tous les premiers dimanches du mois, une femme russe jette une tasse de thé vide vers le tableau. L’agresseuse qui tient des propos confus en russe sera vite maîtrisée par le personnel de surveillance et conduite à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. La direction du musée se veut rassurante : " la salle de la Joconde n’a même pas été fermée et les visiteurs ont à peine été perturbés par cette agression sans conséquence, la vitre de protection a été très légèrement éraflée ".
Depuis 2005, La Joconde est protégée par une vitre blindée et un caisson spécial où l’humidité et la température sont contrôlées en permanence. C’est désormais l’un des trésors les mieux protégés au monde. Et pourtant, elle voit défiler chaque année une dizaine de millions de visiteurs.