La vice-présidente du parlement européen, Eva Kaili, comparaîtra jeudi matin devant la chambre du conseil de Bruxelles, dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de corruption en lien avec le Qatar au sein du parlement européen. Lors d'une perquisition au domicile de la députée de nationalité grecque, le 9 décembre dernier, la police a découvert plusieurs sacs de billets contenant des centaines de milliers d'euros.
La chambre du conseil de Bruxelles a déjà confirmé, le 14 décembre dernier, la détention d'autres inculpés du dossier : celle de Francesco Giorgi, compagnon d'Eva Kaili, celle de l'ancien député européen Pier Antonio Panzeri, ainsi que celle de Nicolo Figa-Talamanca, sous la modalité du bracelet électronique le concernant.
Le parquet fédéral a néanmoins fait appel de la décision en ce qui concerne ce dernier. Nicolo Figa-Talamanca reste donc en détention dans l'attente de la décision de la chambre des mises en accusation sur cet appel. Francesco Giorgi est en aveu des faits de corruption au service du Maroc et du Qatar, a rapporté Le Soir le 15 décembre. Le Maroc est aussi concerné dans ce dossier, via son service de renseignements extérieurs, la Direction générale des études et de la documentation (DGED).
Aveu de corruption
Selon certains médias, Eva Kaili serait aussi en aveu partiel des faits de corruption. D'autres informations diffusées ces derniers jours laissent entendre que Pier Antonio Panzeri et Francesco Giorgi chargent le député européen socialiste Marc Tarabella, dont le domicile a été perquisitionné dans le cadre de cette enquête. Le parquet fédéral a dénoncé ces fuites dans la presse, alors que le principe du secret de l'instruction doit être respecté.
Il a décidé d'ouvrir une enquête au sujet de ces fuites d'informations sensibles du dossier. Six personnes ont été interpellées dans cette enquête de la Police Judiciaire Fédérale belge, menée par le juge d'instruction Michel Claise.