Enfermement des enfants en centre fermé: action coup de poing d’Amnesty International

Actions d Amnesty International contre l enfermement d enfants

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Par L.V. avec Clémence Dath

Ce matin, une vingtaine d’activistes de l'ONG Amnesty International se sont rassemblés au Parc Royal de Bruxelles, devant le Parlement Fédéral. Ils y ont installé des photos et une cage remplie de jeux d’enfants et de panneaux communaux.

Cette action symbolique a été mise sur pied pour expliquer qu'« ici comme ailleurs, on refuse l’enfermement des enfants innocents », explique Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique. « Ce que voudrait le gouvernement, c'est réinstaller une prison pour famille avec enfants dans un centre à Steenokkerzeel. Sur décision du Conseil d’Etat, il ne peut plus y enfermer des enfants. Nous avons voulu rappeler que même si le centre est mieux insonorisé, enfermer des enfants est quelque chose que désapprouvent toutes les instances régionales. »

Et pour le rappeler, Amnesty International accompagné de représentants d’autres associations, telles que le Ciré (Centre pour la Coordination et Initiatives pour les Réfugiés et les Etrangers), se sont rendus au Cabinet du Premier ministre, Charles Michel. Ils y ont déposé des caisses contenant plus de 45.000 signatures recueillies dans le cadre de la campagne « On n’enferme pas un enfant. Point. »

À deux semaines des élections, Amnesty international, le Ciré et plus de 200 autres associations veulent connaître les intentions politiques. « On vient interroger le Premier ministre sur les intentions du gouvernement pour la fin de la législature mais aussi sur les intentions du MR pour la prochaine législature compte tenu de la large mobilisation. Cette action a pour but de mettre en avant l’incohérence des politiques menées et sur le coût humain de cette incohérence. » épingle, la directrice générale du Ciré, Sotieta Ngo.

Selon ces associations, l’incohérence des politiques menées par le gouvernement Michel a aussi un impact sur la psychologie des enfants enfermés. « Les informations que nous avons reçues par rapport à des situations similaires démontrent que des enfants s’automutilent, et parfois même se suicident car c’est considéré par beaucoup comme étant des traitements inhumains, cruels et dégradants, proche même de la torture. »

Depuis quelques semaines, la Belgique n’a plus le droit d’enfermer des enfants migrants dans des centres de détention. Une décision qui a été ordonnée par la Justice, mais celle-ci est temporaire. Les associations, elles, demandent l’arrêt définitif de cette pratique.

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