Ça a été difficile de garder le cap pendant cette période difficile et incertaine ?
Pierre : C'était hyper décourageant. On a dû travailler dans l’ombre, il n’y a pas eu de concerts. On a mis deux ans à enregistrer cet album, enfin surtout à trouver des dates pour l’enregistrer (rires).
Nathan : A la base, on voulait enregistrer en France chez Amaury Sauvé (ndlr : récent producteur de It It Anita, Bison Bisou et Birds in Row). Il a des techniques de production bien à lui et a vachement le vent en poupe dans la scène alternative. On est parti bosser chez lui à Laval en préproduction en vue de l’enregistrement de l’album. On a ensuite eu un mois pour retravailler les morceaux avant de retourner chez lui les enregistrer. Et il se trouve que pendant ce mois-là, il y a eu la première vague Covid, pas de bol (rires). Après on a enchaîné les reports, on ne pouvait pas retourner chez lui parce qu’il y avait un an et demi de liste d’attente.
Bref, de fil en aiguille, il y a eu quatre reports et c’était super décourageant d’avoir quelque chose de fini entre les mains et de ne rien pouvoir en faire. Finalement, on a enregistré avec notre ingé son Louis qui nous accompagne depuis le premier EP. Évidemment, il y a une part de frustration de ne pas avoir pu enregistrer l’album avec Amaury Sauvé mais aussi beaucoup de joie parce que Louis nous a vraiment aidés. On a pu retravailler les morceaux et sortir la chose comme on l’entendait.
Elie : On a pu en tirer du positif. On a mis ce temps à profit pour creuser le mix. Pierre et Nathan, notre batteur, se sont vachement intéressés à l’aspect production. On reste un jeune groupe mais on ressort de cette expérience en ayant acquis de nouvelles connaissances et une nouvelle manière d’aborder notre musique.