C’est un dossier mené par le groupe Portier, sur un terrain d’une dizaine d’hectares, à deux pas, d’ailleurs, de son unité de bétons préfabriqués Prefer. Il s’agit de construire au Sart d’Avette un immeuble de six appartements, mais surtout de diviser la parcelle en une septantaine de lots pour des maisons individuelles. Le site occupe le fond de vallon du ruisseau du Pré Renard et un versant arboré, peuplé de feuillus d’âges variables, relativement jeunes, quoique d’un intérêt biologique. Et le plan prévoit d’en déboiser les huit dixièmes. C’est ce qui a fait bondir les experts du pôle "environnement" du conseil économique et social wallon : l’impact paysager s’annonce désastreux.
Un autre argument vient à l’appui de cet avis, défavorable. Il existe d’autres disponibilités foncières pour de l’habitat, mieux situées, moins excentrées, avec des projets de logements. Or, la demande sur la commune est faible, puisque les chiffres de population stagnent. Créer à cet endroit un quartier "tout voiture" semble dénué de pertinence.
Ce n’est évidemment que le commentaire d’un organe consultatif, et les autorités locales ou régionales ne sont pas tenues de le suivre. Mais quelques semaines après la mobilisation du collectif Le Bois d’à-Côté pour sauver un autre espace vert flémallois, il a le mérite de poser clairement la question du risque périurbain.