Des centaines de fans de metal ont vibré à Bangkok au son des guitares électriques et de la batterie du groupe thaïlandais Defying Decay, dont le dernier morceau est une référence au crime de lèse-majesté, un affront sévèrement puni dans le royaume.
"The law 112: secrecy and renegades", qui a été l'une des chansons rock les plus jouées sur les radios américaines en novembre dernier, est un hymne provocateur contre les tabous politiques de la Thaïlande.
Samedi soir, le groupe l'a interprété pour la première fois sur le sol thaïlandais.
Le crime de lèse-majesté
Le chiffre 112 renvoie à la section du code pénal qui punit jusqu'à 15 ans de prison toute critique à l'encontre du roi ou de sa famille. Prudent, Defying Decay évite dans ses paroles d'attaquer nommément une personne ou une institution.
"J'aime que les paroles soient ouvertes à l'interprétation et que chacun ait sa propre signification... quand j'écris mes chansons", a déclaré à l'AFP le chanteur et parolier Poom Euarchukiati.