L’ouvrage de Margareta Magnusson, intitulé "Le délicat art suédois du ménage de la mort", a été traduit dans de nombreuses langues. Il a même acquis le statut de "best-seller" grâce au New York Times et fédère aujourd’hui une communauté active de 18.000 personnes sur Facebook. Une blogueuse américaine, qui met en application ses préceptes, comptabilise plus de 3 millions de vues dans une vidéo en ligne.
En Suède, la pratique prend racine dans une tradition domestique ancienne. "Il y a quarante ans, une voisine très âgée m’avait expliqué qu’elle allait faire ce ménage de la mort", se souvient Kristina Adolphson, ancienne actrice, elle aussi adepte du döstadning. "Ça m’aide à réaliser qu’on ne vit pas éternellement", analyse-t-elle.
Pour Margareta Magnusson, c’est avant tout une particularité culturelle suédoise qui explique le phénomène : "La mort, on en a peur partout dans le monde. En Suède aussi, bien sûr, mais nous, on en parle !" Dans sa garde-robe, il ne reste plus que quelques vêtements. Son salon est, lui, encore peuplé de figurines d’animaux et de trolls. "J’ai fait le nettoyage de la mort à de nombreuses reprises mais il me reste encore pas mal de choses… On n’en finit jamais tout à fait", reconnaît-elle.