On a trouvé des objets et des restes d’animaux et d’activités humaines dont on ne soupçonnait même pas l’existence.
C’est ce qu’a déclaré Birgitte Skar, archéologue et coautrice du rapport, à Norwegian SciTech News. "Il ne se passe pas une année sans que l’on fasse des découvertes surprenantes qui bouleversent les limites de notre compréhension".
Si la glace a agi comme une sorte de capsule temporelle pour ces vestiges anciens, elle est aussi en train de les mettre en péril. Une étude menée sur la plaque de glace de Langfonne, dans le sud du pays, a démontré que les objets préhistoriques conservés sur cet ancien site de chasse aux rennes souffraient de la fonte et du regel, ainsi que du mouvement des blocs de glace pouvant les réduire en miettes.
Qui plus est, les scientifiques ont été surpris de retrouver des objets plus récents dans les couches de glace inférieures et des plus anciens près de la surface. Cela veut dire que les strates bougent avec la fonte, et complique horriblement la datation et l’interprétation de ces traces archéologiques.
La menace pèse aussi sur les nombreux sites archéologiques qui n’ont pas encore été fouillés et pourraient disparaître avant d’avoir livré leurs secrets, précise l’AFP. "Nous avions l’habitude de considérer la glace comme un endroit désolé et sans vie, et donc pas très important", a expliqué Jørgen Rosvold, biologiste et directeur de recherche adjoint à l’Institut norvégien de recherche sur la nature, à Norwegian SciTech News. "Cela est en train de changer, mais il y a urgence. De grandes quantités de matériaux uniques sont en train de fondre et de disparaître à jamais".