"La violence sur les femmes ne s’utilise pas à des fins électorales", a dénoncé le collectif féministe italien Non Una Di Meno, ce mardi 23 août sur Facebook.
La raison de cette colère : dimanche 21 août, Giorgia Meloni, la leader du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, a partagé la vidéo d’un viol sur Twitter sans le consentement de la victime et en insistant sur le statut de demandeur d’asile de l’agresseur. Les faits, filmés par un voisin après avoir prévenu la police, s’étaient déroulés quelques heures plus tôt, en matinée, dans une rue de Plaisance (Italie du Nord). L’homme a immédiatement été arrêté.
Sous la vidéo floutée, mais laissant entendre les cris de la victime, Giorgia Meloni avait commenté : "On ne peut pas rester en silence devant cet épisode atroce de violence sexuelle contre une femme ukrainienne par un demandeur d’asile. J’embrasse cette femme. Je ferai tout ce que je peux pour ramener la sécurité dans nos villes". Quelques jours plus tard, sur Twitter, elle revenait sur les faits en liant de nouveau l’insécurité et l’immigration.
Très vite, la cheffe de file d’extrême droite a été accusée, notamment par le Parti Démocrate (centre-gauche), d’instrumentaliser ce viol à des fins électorales. En effet, le 25 septembre prochain l’Italie devra voter pour les élections législatives et son parti Fratelli d’Italia, en tête des sondages, a fait de la lutte contre l’immigration un cheval de bataille.