Le discours antimigrants est exploité à outrance par l'extrême droite en campagne électorale en Italie, un pays où la main-d'œuvre immigrée s'avère pourtant indispensable pour faire tourner la troisième économie de la zone euro.
"En Italie, entre qui a le droit d'entrer. On n'a pas besoin des migrants pour repeupler les villages: faisons payer moins d'impôts aux Italiens et vous verrez comment ils repeupleront ces petits bourgs", a encore lancé dimanche Matteo Salvini, chef de la Ligue souverainiste, devant 100.000 militants dans le nord du pays.
Ancien ministre de l'Intérieur poursuivi en justice pour avoir bloqué des navires d'ONG secourant des migrants en Méditerranée, il reprend ainsi l'une des antiennes favorites de l'extrême droite en Italie, un pays où la main-d'œuvre immigrée s'avère pourtant indispensable pour faire tourner la troisième économie de la zone euro.
Malgré ce constat, aussi bien Matteo Salvini que son alliée aux législatives du 25 septembre, Giorgia Meloni, cheffe de Fratelli d'Italia (FDI), ont martelé durant la campagne leur volonté de cadenasser la péninsule face aux arrivées de migrants.