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En hommage à papa… et papy : les larmes du buteur décisif du derby brugeois, Thibo Somers

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Au terme d’un match qu’il n’aura quasiment passé qu’à dominer le grand frère du Club, le Cercle de Bruges a arraché un partage mérité lors d’un derby brugeois à rebondissements (2-2). Un point qui porte le sceau d’un certain Thibo Somers, intenable sur son flanc droit et finalement élu homme du match après une prestation qui lui tenait vraiment à coeur.

Il l’avait martelé quasiment toute la semaine. Pour lui, encore plus que pour ses coéquipiers et supporters, le derby brugeois était un match à ne pas perdre. "Depuis 15 ans, c’est une question de vie ou de mort pour moi" expliquait Thibo Somers, en marge du match opposant "son" Cercle au Club de Bruges.

"Son" Cercle, qu’il a rejoint en 2007, quand il n’avait que huit ans, et au sein duquel il a fait toutes ses classes de jeunes avant de percer dans l’équipe première en 2019. Depuis, il est devenu un joueur respecté et écouté du vestiaire, du haut de ses 23 ans.

Alors, pourquoi ce derby est-il si important pour lui ? Parce que les Somers se transmettent la vareuse brugeoise de génération en génération. À l’époque, papy Gilbert Somers avait joué pour les deux clubs, passant notamment cinq saisons avec les Blauw&Zwart. Son fils, Luc Somers (le papa de Thibo, donc) avait lui disputé près de 300 matches avec le Club de Bruges.

Et ce n’est pas fini puisque Robert Somers, l’un des frères de Gilbert, a lui aussi évolué pour les deux clubs, alors que Ghislain Somers, 2e frère, a lui porté la tunique du Cercle.

Le petit-fils s’est fait un prénom

Vous comprendrez donc aisément pourquoi Thibo Somers avait tant à cœur de briller dimanche pour "son" derby. Un match qu’il a débuté tambour battant, à l’image d’une équipe du Cercle déchaînée.

Quelques minutes pour vraiment se mettre en jambes, suivies d’une prestation pleine après la pause. Premier fait d’armes de Somers en 2e mi-temps, son assist millimétré pour Kevin Denkey dans la surface à la 50e minute. La suite ? Un coup de casque magistral sur corner pour s’offrir son 3e but de la saison et surtout sauver un point, alors que le Club menait et filait vers un hold-up (2-1 à ce moment-là).

Sa course, après son but, est folle, il ne sait pas où aller, ne sait pas vraiment quoi faire de son corps. S’ensuit un cri de joie, déchirant le brouaha ambiant du Jan-Breydel, puis quelques larmes versées à même la pelouse. "C’est le plus beau sentiment possible. Cela fait 15 ans que je joue au Cercle. Les derbys ont toujours été difficiles pour nous. Aujourd’hui, on aurait pu gagner. Je pense à mon papy, qui est décédé l’année dernière. Avant chaque match, je pense à lui. J’en ai eu la chair de poule au moment de marquer" expliquait-il au micro d’Eleven Sports après la rencontre.

Une belle histoire ponctuée de la meilleure des manières.

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