"Je n'ai jamais perdu l'espoir ces quatre dernières années. J'ai été en colère, je me suis senti frustré mais je n'ai pas perdu l'espoir", a-t-il confié mercredi soir depuis Philadelphie, parlant derrière un masque noir. Le retour de l’ancien président, Barack Obama, était un moment attendu dans la campagne. Alors forcément, quand il prend la parole, ses mots comptent.
Dans son discours, Barack Obama n’a eu de cesse de démontrer qu’un second mandat représenterait un danger existentiel pour les fondements de la démocratie américaine. Il faut "s'assurer que tout le monde comprenne que nous ne pouvons pas nous permettre de vivre quatre ans de plus comme ceux-là", a souligné le premier président noir des Etats-Unis.
Mobilisez-vous !
"Je ne m'intéresse pas aux sondages", a-t-il affirmé, rappelant qu'ils étaient favorables en 2016 à Hillary Clinton avant sa défaite surprise. "Beaucoup de gens sont restés chez eux, ont été flemmards et complaisants", a-t-il souligné. "Pas cette fois! Pas lors de cette élection!", a-t-il encore martelé, à quelques jours du scrutin.
Dans un réquisitoire cinglant contre son successeur, Barack Obama a dénoncé un président qui s'est montré incapable de prendre son poste "au sérieux". "Tweeter en regardant la télévision ne résout pas les problèmes", a-t-il lâché, lors d'un meeting en mode "drive in" devant des sympathisants à bord de leur voiture, pandémie oblige.
Une voix qui compte
"Les ex-présidents ne se mêlent d'ordinaire pas trop de politique", a déclaré un ancien conseiller de Barack Obama, à propos de ce meeting. "Je pense que c'était son intention, mais Trump a changé la donne. "
Malgré son silence tout relatif, Barack Obama reste une voix qui compte. Obama reste très populaire auprès des démocrates, des jeunes et des minorités... Ce sont eux qu'il tente de mobiliser.
L'ancien président américain est aussi là pour encourager le vote par correspondance en faveur de Joe Biden... Au moins 43 millions d'électeurs américains ont déjà voté par anticipation