La culture de l'olive a décollé vers 2005 et les oliveraies couvrent désormais 350 hectares pour environ 115.000 arbres, dont 95.000 donnent des fruits, selon le directeur du FAZ, Marko Ivankovic. "Chaque année, entre 10.000 et 15.000 nouveaux oliviers sont plantés, c'est-à-dire une augmentation annuelle de 35 à 50 hectares."
L'objectif fixé par cet institut est de parvenir à un millier d'hectares dans les prochaines années.
La production a atteint en 2022 environ 300.000 litres, soit un peu plus d'un tiers de la consommation déjà très faible du pays de 3,5 millions d'habitants, selon la même source.
La Bosnie représente une goutte comparée aux 3,1 millions de tonnes d'huile produites chaque année sur le globe mais ses producteurs, dont Jure Susac, raflent des médailles lors de compétitions à l'étranger comme en Croatie, le leader régional de l'olive.
Certains s'illustrent plus loin. L'huile de Mirko Skegro, autre oléiculteur de la région, remporte depuis cinq ans la médaille d'or au Concours international de l'huile d'olive de New York (NYIOOC), l'un des plus réputés au monde.
Propriétaire d'un verger de 1.300 arbres et d'un moulin à Capljina, qui tourne à toute allure en cette période, Slavko Ramljak, 70 ans, explique cette qualité par la pratique de la "récolte précoce" mais aussi par la géographie. "Les olives donnent les meilleurs résultats, la plus grande quantité de polyphénols (molécules aux propriétés antioxydantes, NDLR), aux confins de la Méditerranée, c'est-à-dire là où nous sommes", dit-il.