En mars dernier, la Belgique infiltrait le réseau de communication Sky ECC. Une opération de cryptographie qui a permis la saisie de 17 tonnes de cocaïne, d’1,2 millions d’euros ou encore de voitures de luxe. Mais en quoi consiste cette technique du cryptage ? Par qui est-elle utilisée ? Et surtout, qui détient ce savoir-faire stratégique d’un point de vue politique économique et sécuritaire ?
On s’en doute, les téléphones cryptés sont utilisés dans le milieu du crime organisé pour communiquer. Mais pas que. Il s’agit également d’une des compétences de notre Federal computer crime unit qui parvient à infiltrer, espionner et localiser des appareils réputés inviolables.
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Il faut dire qu’en termes de cryptologie, nous sommes à la pointe en Belgique. A l’UCLouvain, une équipe a même développé un système de cryptage pour le vote électronique, qui est utilisé jusqu’aux États-Unis. "Nous avons une expertise mondialement reconnue que ce soit concernant le vote électronique, ou que ce soit pour des techniques de chiffrement", explique Edouard Cuvelier, chercheur senior en cryptologie à l’UCLouvain.
L’exemple du chiffrement le plus connu, c’est l’AES. Il est utilisé partout dans le monde… et il est belge. "C’est le standard de chiffrement avancé qui a été mis au point à la KULeuven".