Crise énergétique, inflation, guerre aux portes de l’Europe, l’actualité nous invite-t-elle encore à nous soucier du développement durable dans notre alimentation ? Alors que les rapports environnementaux ne cessent de virer au rouge, intéressons-nous à son poids dans nos assiettes. En 2022, parle-t-on encore d’un marché de niche ou d’une tendance de fond ? Alors que le pouvoir d’achat des consommateurs sombre dans les abysses, est-il conciliable avec notre nourriture du quotidien ? Humeur de Carlo De Pascale au micro de "Bientôt à Table !"
"Sophie, cher.e.s auditeurtrices, la tâche est particulièrement ingrate ce matin.
D’abord, le contexte, on a bouffé du Covid, on en mange encore, ça fait plus de deux ans, puis on a commencé à manger de l’inflation, maintenant, c’est la guerre à nos portes, des millions de gens, sont en souffrance, cela dit, c’était pas vraiment nouveau que des millions de gens étaient en souffrance pour cause de situations de guerre, le coût de l’énergie agit comme un laminoir sur nous tous, et nous, tous les samedis, on essaye de causer de bien manger, qui plus est en donnant souvent la parole à celles et ceux qui essayent de proposer un manger autrement, un manger " mieux " entre guillemets dont au bout de 15 ans d’émissions, il est toujours aussi difficile de le définir.
Moi qui vous cause, je suis sans cesse tiraillé entre la passion pour la cuisine, la passion pour la cuisine des chefs et cheffes, l’envie de produits parfois rares et chers mais aussi la passion pour la défense du consommateur notamment au niveau des achats à prix décents, et merci encore à celles et ceux qui nous soutiennent en écoutant ou en regardant nos pitreries à qui nous essayons d’apporter dans les différents médias de la RTBF une info on l’espère utile, gourmande et qui sait, qui puisse aider à améliorer cette partie importante de notre consommation globale, notre assiette.
Ce long bla-bla introductif, tout d’abord pour cacher un peu ma difficulté, malgré tout ce travail depuis des années à dire où on en est en matière d’alimentation durable.
Et pour tout dire, pour répondre à cette légitime affirmation que tout le monde pourra nous objecter, à savoir " fieu, déjà qu’on sait plus payer le gaz, le diesel, le mazout et tu voudrais qu’on achète des carottes bios élevées à la petite cuiller de compost et de la vache irlandaise de douze ans d’âge ".