En 1849, Victor Hugo dénonçait la misère dans un discours vibrant et tristement actuel

Monstre des lettres françaises et figure éminente de la politique sous le bref régime de la Deuxième république, Victor Hugo s’est engagé sur le territoire moral et politique en défendant les valeurs du pacifisme, de la justice sociale et de la démocratie et en se prononçant en faveur de l’abolition de la peine de mort.

En 1849, Hugo n’est pas encore l’homme noir du régime de Louis-Napoléon Bonaparte. Il lui reste deux ans de sursis. Après avoir prononcé un discours sur la liberté du théâtre et le secours des artistes à l’Assemblée nationale, il dénonce la misère qui apparaît, dit-il, lorsque les décisions politiques ne sont plus subordonnées aux exigences éthiques. Le 9 juillet 1849, le poète et l’homme politique place au cœur de son discours, pour que le monde change, la volonté de destruction de la misère dans un discours vibrant.

Vingt ans après ce discours révolté, Victor Hugo répondra à la question de la misère en témoignant que l’ensemble du vivant est relié, que tout coopère et que l’entraide est la solution.