Empathie : et si cette faculté nous venait des poissons ?

Au fil de leurs expériences, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que l'ocytocine est à la fois nécessaire et suffisante pour que le poisson-zèbre imite le comportement de détresse des spécimens de son espèce. Un test a par exemple démontré que lorsque les poissons regardaient des vidéos montrant d'autres poissons en situation de danger, ils avaient le réflexe de se rapprocher de leurs congénères, comme pour se protéger les uns les autres.

"Les régions du cerveau associées à la contagion émotionnelle chez le poisson-zèbre sont homologues à celles impliquées dans le même processus chez les rongeurs", expliquent les auteurs de l'étude.

"L'ocytocine joue un rôle (conservé au cours de l'Evolution) de régulateur-clé des comportements empathiques de base chez les vertébrés."

Autrement dit, la contagion émotionnelle observée chez ces poissons, ainsi que chez d'autres espèces, serait similaire à la faculté des humains de comprendre et ressentir les émotions d'autrui.

Bien que d'autres recherches soient nécessaires pour étayer cette théorie, cela suggère que la contagion émotionnelle animale serait apparue il y a plusieurs millions d'années, puis aurait évolué en se transmettant d'espèces en espèces jusqu'à l'être humain, qui a développé la faculté que l'on appelle aujourd'hui "empathie".