Ce mardi, lors de la COP26, plus de 80 pays, dont l’UE et les Etats-Unis, se sont engagés à réduire de 30%, d’ici 2030, leurs émissions de méthane. Le méthane est l’un des principaux gaz à effet de serre produit par l’agriculture et plus particulièrement par l’élevage de bétail. Est-il encore possible de réduire les émissions de ce gaz ?
La présidente du principal syndicat agricole de Wallonie, précise tout d’abord que l’agriculture évolue grâce aux innovations proposées dans les exploitations. La recherche est toujours en cours et des essais sont réalisés.
Une solution ne serait-elle pas de produire moins de viande, comme le proposent des ONG ? Concernant la Wallonie, Marianne Streel explique que depuis 1995 les élevages ont diminué de 20%. Il y a donc de moins en moins de bétail sur le territoire or, elle rappelle l’importance du broutage des prairies par les vaches pour capter le carbone.
Autre point, il concerne l’offre et la demande de la consommation de viande : "Il n’est pas intéressant, non plus, de vouloir sur notre territoire diminuer encore plus fortement notre élevage et importer du reste du monde la viande que le consommateur mangera. Il y a toujours cette offre et cette demande que l’on doit surveiller".
La présidente de la FWA, rappelle aussi l’importance du bétail dans la production des végétaux. Dans le contexte d’une économie circulaire, les vaches sont nourries avec les restes des plantes (ce qu’il reste lorsque l’on a retiré la partie pour la consommation humaine). "Il y a donc tout un circuit qui se fait entre nos animaux et les végétaux et ne parlons pas des engrais organiques qui sont bien nécessaires pour nourrir nos sols. Soit c’est de l’engrais chimique, soit c’est de l’engrais organique, mais alors il nous faut du bétail sur notre territoire".
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