Rituel
Le soir du vernissage, à la manière du Meyboom bruxellois, Els Dietvorst et le collectif BARRA ont amené un tronc d’arbre couvert de cire d’abeille de la CENTRALE à Bozar où il a été enflammé. Un rituel de communion avec la nature qui résonne parfaitement avec l’impression première des œuvres à Bozar. Chaque sculpture, chaque installation est la matérialisation du cheminement créatif choisi par l’artiste parmi les nombreuses bifurcations possibles de l’inspiration proposées par les matériaux eux-mêmes. Ici il s’est passé quelque chose et on nous le donne à voir.
Même sans être réceptif au thème d’un nature magique, réconciliatrice, on ne peut qu’être touché par la sincérité, l’engagement d’Els Dietvorst qui après 20 ans de pratique dans la marge, rejoint une thématique de plus en plus présente dans l’art aujourd’hui. La connexion avec l'exposition à la CENTRALE, s’établit par le biais d’une vidéo dans laquelle l’artiste accompagne dans ses promenades un " philosophe-errant " du nom de ACM (Amour-Cœur-Merci). Un sans-abri camerounais installé dans une cabane de fortune le long du canal Bruxelles-Charleroi qu’Els Dietvorst a suivi durant plusieurs années, donnant une place à ces invisibles (elle a aussi traité du thème des migrants disparus en Méditerranée).