Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, qui a racheté récemment Twitter, se prévaut d'un libertarisme qui le pousse à défendre un absolutisme de la liberté d’expression. Ce courant de pensée peut être expliqué par la parabole de l'île. Analyse.
La première décision d'Elon Musk à la tête de Twitter a été aussi radicale que contestée : il a viré l’équipe de modération, les équipes qui étaient en charge de la gestion de l’éthique. En actant cette mesure, il abonde dans le sens de la droite radicale américaine qui estime que les grands réseaux sociaux sont aux mains des progressistes qui imposent à travers la modération des plateformes une idéologie liberticide.
Elon Musk l’a dit plusieurs fois, il considère que le problème de la démocratie américaine est un manque de liberté d’expression. Un excès de régulation.
Or, croire que la modération et la régulation sont par essence opposée à la liberté, est typique d’une définition libertarienne de la liberté, qui est une définition en fait très simple, on pourrait même dire puérile de la liberté : être libre c’est ne pas être contraint, c’est faire ce que je veux.