Cyclisme

Eli Iserbyt : "Je suis un vrai cyclocrossman, peut-être le meilleur"

Eli Iserbyt: "Le cyclo-cross, c’est mon amour"

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"Je suis un vrai cyclocrossman. Peut-être le meilleur. J’ai maintenant cinq victoires en huit courses. Ce n’est pas mal, je pense".

C’est le petit bonhomme qui domine le cyclo-cross. Eli Iserbyt, 1m65 – 55 kg. Une tête bien pleine et des jambes de feu. Le Flandrien de 25 ans a étudié le droit à la KUL. Et en l’absence de Pidcock, van Aert et van der Poel, le coureur belge règne en maître dans les labour

"Il est polyvalent" analyse Mario De Clercq, directeur sportif de l’équipe Pauwels Sauzen – Bingoal. "Il roule bien dans la boue, dans le sable, dans les virages serrés. Il est petit aussi. Son centre de gravité qui est très bas lui permet d’avoir une bonne technique".

Eli gagne beaucoup et partout mais certaines voix se montrent critiques car il s’impose en l’absence du trio magique.

"Tu ne peux pas gagner une course contre des coureurs qui ne sont pas là" répond Eli Iserbyt. "Gagner, c’est toujours difficile, mais je veux une fois gagner avec tout le monde au départ même si ce n’est pas simple de battre Wout et Mathieu".

"Wout van Aert et Mathieu van der Poel, ce sont des super stars" ajoute Mario De Clercq, triple champion du monde de cyclo-cross. "Ce sont des garçons qui peuvent tout faire ! Aussi bien du VTT, de la route, le Tour de France et les classiques. Ils ne sont que deux ou trois avec Pidcock à pouvoir faire ça".

"Le cyclo-cross, c'est mon amour"

Son point faible, Iserbyt le connaît. Le Belge manque de puissance pour rivaliser avec ces coureurs tout terrain.

"Je ne pèse que 55 kg" explique l’ancien champion d’Europe. "Dans la boue, par exemple, c’est plus difficile pour moi contre des coureurs de 70 ou 80 kg".

Et pour lui, pas question de faire carrière sur la route.

"Si je devais faire des courses sur route, je devrais aller dans les Alpes ou les Pyrénées" ajoute le coureur originaire de Bavikhove. "Mais je n’habite pas là. Je devrais m’entraîner dans la montagne. Et ce n’est pas le cas. C’est très difficile de faire la route à 100%. Et le cyclo-cross, c’est mon amour".

Pour la route, je devrais m’entraîner dans les Alpes ou les Pyrénées

L’amour du cyclo-cross à 100% même s’il s’est essayé l’an dernier au cross-country dans la perspective des JO de Paris.

"Oui, c’est un objectif mais le VTT, c’est très dur" affirme le coureur de la formation Pauwels Sauzen – Bingoal. "J’ai ressenti des douleurs au dos l’année passée. Je n’avais pas une bonne position sur le vélo de cross-country. Je peux m’entraîner un peu plus et améliorer cela. C’est un objectif mais le cyclo-cross reste numéro 1 pour moi".

Une discipline dans laquelle il est le numéro 1 mondial. Leader de la Coupe du Monde aussi. Eli Iserbyt a remporté les trois premières manches. Dimanche dernier, le Belge a dû se contenter de la 3e place lors de la 4e course de ce classement à Maasmechelen. Mais il s’est encore imposé samedi à Ruddervoorde dans la course d’ouverture du Superprestige. Ce mardi, il prendra le départ de "son" cross du Koppenberg. Une épreuve qu’il a déjà remportée trois fois. Mais le premier grand rendez-vous de la saison, ce sera le week-end prochain sur le redoutable parcours de la Citadelle à Namur. Eli Iserbyt sera le leader de l’équipe belge à l’Euro, l’un de ses nombreux objectifs de la saison.

"Les trois classements sont très importants pour moi. La Coupe du Monde, le Superprestige et le Trophée X2O" conclut Eli Iserbyt. "Il y a l’Euro. Je vise également un podium aux championnats du monde. Et puis, ce sera très difficile avec Wout Van Aert au départ. Mais je rêve d’être champion de Belgique".

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