Des "mesures positives" ont été prises par Stockholm, mais la Turquie réclame "d’autres pas importants" pour lever ses objections à l’entrée de la Suède dans l’Otan, a indiqué jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
"Nous n’ignorons pas les mesures positives qui ont été prises, mais il reste des pas importants à effectuer", a déclaré le ministre turc qui recevait son homologue suédois, Tobias Billström, à Ankara. La Turquie bloque depuis mai l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Alliance Atlantique, en exigeant notamment que les deux pays procèdent à des extraditions d’opposants qu’elle considère comme des "terroristes". Or la visite de M. Billström, quoique prévue de longue date selon ses services, intervient quelques jours après le refus de la Cour Suprême suédoise d’extrader le journaliste Bülent Kenes, réclamé par le président Recep Tayyip Erdogan.
Décision qualifiée de "très négative" cette semaine par M. Cavusoglu. Pour ce dernier, "le nouveau gouvernement suédois est plus déterminé à satisfaire les demandes turques" et se montre "plus sincère" que le précédent dans l’application du mémorandum d’accord signé en juin pour lever les obstacles à l’élargissement de l’Otan. Mais outre la question des extraditions, M. Cavusoglu a regretté les restrictions qui demeurent aux exportations suédoises d’équipements de type militaire.