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Edson, jeune acteur noir, dénonce l'invisibilisation des personnes racisées dans le cinéma belge

Edson, jeune acteur noir, dénonce le manque de diversité dans le cinéma belge

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Par Sophie Léonard, Robin Cornet, Francisco Luzemo, Lisa Willame et Fanny Deblauwe via

C’était d’abord sa passion, il a fini par en faire son métier. Edson Anibal est un jeune acteur belge. Il a 26 ans et compte déjà quelques beaux rôles dans sa carrière. On l’a vu dans la saison 2 de la série "Capitani" ou encore dernièrement dans le film "Juwaa", du réalisateur belge, Nganji Mutiri.

Edson a grandi à Bruxelles. Il a passé sa scolarité au collège Saint-Michel à Etterbeek. C’est là-bas qu’il monte sur les planches pour la première fois. Il entame ensuite des études supérieures au conservatoire de Bruxelles qu’il ne finira pas. De nombreux projets professionnels se sont présentés à lui, il a fallu faire un choix. Il se lance alors pleinement dans la vie de comédien avec succès. Et pourtant, il fait face à divers obstacles. Très rapidement, on lui dit que ce métier n’est pas fait pour lui, qu’il ne réussira jamais en tant que personne noire. On lui parle même d’un plafond de verre pour les personnes racisées. Mais cela ne l’arrêtera pas. 

Edson fait partie de ces jeunes acteurs racisés qui dénoncent le manque de diversité dans le cinéma belge. À l’occasion de la cérémonie des Magritte, ils ont voulu attirer l'attention sur le fait que des personnes racisées travaillent dans le cinéma belge depuis des décennies et font face à des structures qui les rendent invisibles. Lors de ce rassemblement, Edson a pris la parole pour crier haut et fort leur invisibilisation. Selon lui, dans le milieu, personne n’a l’impression d’imposer un racisme, mais cela se ressent dans les actions. Il nous donne un exemple avec le film "Juwaa" dans lequel il joue l’un des rôles principaux. Ce film n’a toujours pas trouvé de diffuseur. Sous prétexte que le film porte un casting quasi entièrement composé de personnes noires, le film n’aurait pas de portée assez universelle. C’est en questionnant leur universalité, nous dit Edson, que les institutions font preuve de racisme. Ce que souhaitent ces jeunes acteurs, c’est la création de boîtes de production et de diffusion inclusives et représentatives de la société dans laquelle on vit. 

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