Eden Hazard a 30 ans, retour sur sa carrière en 30 images : de la coupe mulet au but du siècle (1/3)

Mai 2007, Tournai. La Belgique accueille la phase finale de l'Euro U17. La Belgique atteint la demi-finale, seulement éliminée aux tirs au but par l'Espagne. Dans les rangs belges, à côté de Christian Benteke, Guillaume François ou Nill De Pauw, un certain Eden Hazard éclabousse l'équipe de sa classe. Nuque longue qui vole au vent, le petit numéro 10 se révèle aux yeux des Belges, lui qui a déjà quitté Tubize pour le LOSC deux ans auparavant.

Six mois après sa performance sous le maillot national, Eden dispute son premier match professionnel. Il n'a pas encore 17 ans et devient alors le plus jeune joueur du LOSC de l'histoire. Le 24 novembre 2007, il s'assied sur le banc à côté de Kevin Mirallas mais monte en fin de rencontre. Douze petites minutes qui attirent les regards même si son entraineur, Claude Puel, attendra la saison suivante pour le faire éclore pour de bon.

Des caractéristiques que l'on connaît à Eden Hazard, le culot est sans doute la plus répandue, et le plus innée. En 2011, il inscrit un penalty sur une panenka face à Ajaccio, suscitant les applaudissements soulagés de son banc de touche Il réalise le même geste face à Toulouse. Puis avec Chelsea contre Manchester City et Newcastle. Dans sa carrière, il a déjà inscrit 42 penaltys sur 48 tentés, pour un total de 92% de conversion qui le place parmi les meilleurs du monde dans cet exercice.

26 mars 2011, Lille se déplace au Stade Vélodrome alors que la course au titre en Ligue 1 fait rage. Dans ce match fermé, l'étincelle vient de Hazard. Une frappe venue d'ailleurs, du pied gauche, qui bat Steve Mandanda et met les Lillois sur orbite. En mai 2020, ce but a été élu "but lillois du siècle" par les supporters du LOSC. Sans blague.

En avril 2009, Hazard est invité pour la première fois sur le plateau de La Tribune. Plutôt timide, le joueur passe sur le grill des journalistes et consultants du lundi.

Cette saison 2010-2011 se ponctue en apothéose : le LOSC remporte son troisième titre de champion de France, le premier depuis 1954, et réalise même le doublé avec la Coupe de France. Les Lillois sont sacrés lors de l'avant-dernière journée au Parc des Princes. Un premier titre de champion pour Hazard. Déjà élu meilleur espoir de la saison de Ligue en 2009 et 2010, il est sacré meilleur joueur du championnat pour la première fois de sa carrière.

Retour en novembre 2008. La Belgique du foot se morfond, René Vandereycken est le patron d'une génération qui traîne des pieds et, forcément, les résultats ne suivent pas. Au point qu'aucune télé belge ne juge intéressant de se déplacer au Stade Josy-Barthel pour cet amical face au voisin luxembourgeois. On assiste pourtant ce soir-là, dans une indifférence assez prégnante, à la première d'Eden Hazard sous le maillot des Diables. Une montée au jeu qui ne permet pas aux Diables de l'emporter puisque les Belges repartent sur la E411 avec un partage, 1-1.

Indissociable de l'histoire de Hazard avec le maillot des Diables, le hamburgergate a d'abord été un triste malaise avant de devenir une histoire dont on rigole aujourd'hui. Vexé de son remplacement à l'heure de jeu dans un match important face à la Turquie en mars 2011, Hazard quitte le banc avant la fin du match et s'en va retrouver sa famille en dehors de l'enceinte du stade, où il est surpris en train de déguster un hamburger. Ramdam autour du joueur qui n'a toujours pas marqué le moindre but sous le maillot belge. Leekens sévit : il l'écarte du groupe pour le rassemblement suivant (un amical très anecdotique face à la Slovénie...).

Il aura donc fallu attendre pratiquement trois ans pour assister au premier but d'Eden Hazard sous le maillot national. Un but-déclic après 24 rencontres sans faire mouche. Les pièces du puzzle commencent à s'assembler dans cette équipe belge emmenée par un Georges Leekens qui n'entretient pas les meilleures relations avec la star en devenir de l'équipe nationale.

Alors qu'il est en tournée d'adieu avec Lille, Eden s'amuse.  Il réalise un coup du foulard décisif face au PSG. Cette saison-là, il quitte le LOSC sur un triplé face à Nancy. La légende raconte qu'il avait joué ce match là encore éméché de la veille et sans avoir dormi.

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