Chez Aaxe titres services, on emploie aujourd’hui 2600 personnes. C’est l’un des gros acteurs à Bruxelles. Ici, on pointe le manque de professionnalisme de certaines sociétés. "Il y a quelques années, explique Benoit Biethlot (directeur adjoint d’Aaxe titres services), on disait en souriant : n’importe quelle personne avec un chapeau pouvait ouvrir sa société de titres-services. On a eu le cas de dames qui nous ont montré des contrats rédigés au crayon, ou des dames qui n’avaient plus été payées depuis des mois et qui nous demandaient ce qu’elles devaient faire…"
A l’origine, il y avait en effet très peu de contraintes pour monter son entreprise dans le secteur. Mais les choses ont changé. Les contrôles de l’ONEM se sont faits beaucoup plus systématiques. Et cela explique en partie la disparition de certaines entreprises.
"Il y a eu près de 20% d’entreprises en moins dans le secteur, détaille Arnaud Legrelle (directeur Wallonie et Bruxelles de Federgon, qui représente le secteur). Mais cette chute montre d’abord et avant tout une rationalisation du secteur."
Comprenez : les titres services ne sont pas en crise. Le secteur se resserre, se concentre, sur les entreprises plus stables. "Cela ne peut être qu’une bonne nouvelle pour les travailleurs, pour l’Etat (qui finance une grande partie du dispositif) et, in fine, pour le client-utilisateur."
En janvier 2016, les titres-services seront régionalisés. Une source d’inquiétude: en particulier à Bruxelles, puisque beaucoup de travailleurs basés dans la capitale travaillent aussi en Wallonie et en Flandre.
Imaginez des formats de chèques services différents, des règles différentes région par région… Tout cela à traiter au quotidien. Ce scénario de pire inquiète les quelques 370 entreprises de titres services bruxelloises.
Maxime Paquay