Doté d’une vue panoramique sur la baie et même d’une hélisurface, le cottage aux murs blancs construit en 1880, d’une capacité de 65 couverts, a été acquis il y a près de dix ans par un Belge, Jean-Pierre Robinet, 51 ans.
Il l’a mis en vente en début d’année pour 425.000 livres (plus de 492.000 euros), une somme que les habitants essaient de rassembler au moyen d’un financement participatif et de fonds publics.
Ces dernières années, les relations entre le tenancier et les villageois s’étaient détériorées. Au point que ces derniers se retrouvent désormais dans une cabane en bois voisine, érigée en troquet concurrent, s’approvisionnant en boissons dans un magasin local.
Ils reprochent au propriétaire de refuser de les servir, préférant, selon, eux attirer les touristes plus aisés dans son restaurant, qui pratique des prix londoniens, que cultiver l’esprit de communauté.
En outre, déplorent-ils, le pub ferme en hiver, quand les habitants ont besoin d’un endroit chaud où se retrouver. Et il n’y a pas d’alternative, aucune route terrestre ne menant à Inverie.
Pour Jo Firminger, 60 ans, directrice d’entreprise à la retraite, membre du comité constitué pour reprendre le pub, il ne fait aucun doute que l’établissement doit redevenir "le centre de la communauté".