Le chef du gouvernement fédéral a justifié la "pause pascale d’une période de quatre semaines", sous la forme d’un mix de mesures "prises de manière solidaires dans différents secteurs". En fin de conférence de presse, le ministre de la Santé Franck Vandenbroucke a indiqué que certains secteurs étaient ciblés "non pas parce qu’ils sont coupables".
"On ne pointe pas du doigt, mais on veut limiter les contacts et la circulation du virus dans la perspective de pouvoir rouvrir notre société dans les mois qui viennent."
Commerces "non-essentiels" et métiers de contact
Les premières décisions concernent les commerces dits "non essentiels". Ils devront garder portes closes dès le samedi 27 mars jusqu’au 25 avril. Toutefois, ils pourront toujours accueillir des clients sur rendez-vous et pratiquer le "click&collect". Une façon pour les autorités de freiner le "fun shopping" tout en assurant la poursuite des activités des commerçants.
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Du côté des métiers de contact non médicaux, ils doivent à nouveau fermer leurs portes. Cela concerne les coiffeurs, les métiers de l’esthétique mais aussi les tatoueurs.
Écoles
Ce nouveau tour de vis impacte aussi les écoles dont la fréquentation sera réduite la semaine qui précède Pâques, c’est-à-dire dès le 29 mars. Les cours sont suspendus dans tous les établissements scolaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la 1re maternelle à la 7e secondaire à partir du lundi 29 mars.
Concernant l’enseignement supérieur, si les cours ne sont pas annulés, ils devront être organisés en distanciel à 100%.
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"L’objectif est de pouvoir ouvrir les écoles à partir du 19 avril. Les taux de contamination chez les jeunes sont très élevés et les enfants contaminent les parents qui peuvent contaminer d’autres personnes", a justifié Alexander De Croo.
Il s’agit donc d’une prolongation des vacances de printemps, à l’instar de ce qui avait été décidé pour les vacances d’automne. "Cela nous avait aidés à mieux combattre une situation qui était difficile à ce moment-là", a indiqué le Premier ministre.
Rassemblements extérieurs et stages
Après avoir été élargi, le nombre de personnes autorisées à se rencontrer à l’intérieur est à nouveau réduit. Exit les rassemblements à dix personnes autorisés il y a moins d’un mois, c’est désormais à nouveau le quota de quatre personnes maximum rassemblées à l’extérieur (enfants non compris) qui sera la règle.
En ce qui concerne les camps de jeunes et les stages, ils restent autorisés en petit groupe de maximum 10 enfants, sans nuitée, et en extérieur pour les plus de 12 ans.
Ce qui ne change pas
Les voyages non-essentiels restent interdits : pas de changement concernant l’interdiction des voyages non-essentiels. Le Premier ministre a toutefois annoncé que les contrôles seraient renforcés aux frontières entre la Belgique et ses pays frontaliers à l’approche des vacances de printemps. Statu quo également pour les déplacements intérieurs à la Belgique qui sont toujours autorisés sans restriction.
Le non-respect du télétravail dans le viseur : Alexander De Croo a rappelé l’importance du respect de l’obligation du télétravail. Le travail à domicile reste la norme lorsque c’est possible. "Il y aura des contrôles supplémentaires", a-t-il précisé. Le chef d’État a aussi évoqué "des sanctions plus sévères si l’obligation du télétravail n’est pas respectée".
Le couvre-feu maintenu : l’interdiction de déplacement homogène entre la Wallonie et la Flandre minuit et 5h reste en vigueur. Il s’agit cependant d’une base fédérale, rendue plus stricte en Région bruxellois où les sorties sont proscrites entre 22h et 6h.