"J’ai deux professeurs de mathématiques qui partent. L’un à la retraite, l’autre pour exercer d’autres fonctions. Je le sais depuis le 4 juillet. Et depuis cette date, je suis à la recherche de licenciés en mathématiques." La préfète de l'Athénée Royal de Mons s'arrache les cheveux. A quelques jours de la rentrée, il lui est difficile de trouver des profs de math sur le marché de l'emploi.
A l'université de Mons, dans le département des sciences-mathématiques, une dizaine de jeunes décrochent chaque année un master. Julie a choisi de poursuivre en se lançant dans la recherche. Elle avait pourtant choisi ces études pour devenir prof. "Je voulais enseigner dans le secondaire, essayer de transmettre le goût des mathématiques. A l’arrivée, cela ne s'est pas du tout passé comme ça…"
Comme Julie, beaucoup de mathématiciens optent pour la recherche ou sont engagés par des entreprises. "Sur le marché de l’emploi, il y a une demande de la part de différents secteurs, déclare Christian Michaux (doyen de la faculté des sciences à l'Umons). Exemple : les banques, les assurances, les plates-formes boursières mais aussi l’informatique…"
Pour répondre à la pénurie de profs de maths, beaucoup d'écoles engagent des personnes qui détiennent un diplôme avec une formation scientifique forte, des ingénieurs, physiciens ou chimistes par exemple. Les mathématiciens à proprement parler risquent de se faire rares dans les écoles.
Isabelle Palmitessa