Initiatives locales

Ecole, travail, culture, sport, médias… : les initiatives locales pour mieux inclure les personnes handicapées dans notre société

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Ce lundi marquait la journée internationale de la trisomie 21 (ou syndrome de Down). Cette journée a pour mission de sensibiliser sur les personnes trisomiques, sur leur vécu, sur leur quotidien, sur leurs droits. Avec toujours un objectif : viser l’inclusion dans tous les aspects de notre société – de l’école au travail, du sport à la culture, de la mobilité aux médias.

Vivre ici vous propose un tour d’horizon à Bruxelles et en Wallonie des secteurs où s’observent des avancées pour inclure les personnes porteuses de trisomie, et plus largement de handicap. Ces initiatives ne sont évidemment pas les seules. Vous en connaissez d’autres ? N’hésitez pas à nous les transmettre via contact@vivreici.be.

A l’école

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En Belgique, tout enfant doit aller à l’école jusqu’à l’âge de 18 ans. Les enfants handicapés, eux, sont souvent orientés vers l’enseignement spécialisé, mais certains peuvent toutefois fréquenter l’enseignement ordinaire si des aménagements sont mis en place pour leur bien-être.

C’est le cas de Guillaume. Ce petit garçon de 7 ans, atteint de trisomie 21, est dans une école primaire de Mont-Sur-Marchienne. "Il croque la vie à pleines dents. Il adore les relations avec les autres " explique Véronique, sa maman. " Guillaume est suivi par des spécialistes, il a des besoins spécifiques liés à son développement, mais on essaye de vivre la vie de la manière la plus ordinaire possible. "

Les parents de Guillaume ont toujours voulu qu’il soit intégré avec les autres enfants. " Il prend le positif de chacun. Il progresse énormément. Il évolue grâce aux autres qui le tirent vers le haut. Eux aussi apprennent de Guillaume. C’est que du bonheur pour lui et pour les autres ! "

Catherine, son institutrice est d’ailleurs ravie d’accueillir le petit garçon dans sa classe. "C’est mon petit moteur ! Il m’oblige à faire attention à lui et à tous les autres. J’essaye de le rendre autonome le plus longtemps possible. "

Découvrez le portrait touchant de Guillaume par Télésambre

Autre exemple à Dinant. Alisone, 16 ans, est malvoyante : une maladie de la rétine l’empêche de voir à plus d’un mètre. Nos collègues de MaTélé ont suivi sa rentrée 2021 dans l’enseignement ordinaire. Pour faciliter son apprentissage, l’adolescente a pu compter sur plusieurs aménagements comme une télévision loupe.

Une éducation inclusive est en fait un droit de l’homme comme l’indique l’article 24 de la Convention des Nations Unies relatives aux droits des personnes handicapées. En 2021, la Belgique a d’ailleurs été condamnée par l’Europe : notre pays ne fait pas assez pour inclure ces enfants dans l’enseignement ordinaire.

Les activités extrascolaires

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En dehors de l’école ou pendant les vacances scolaires, il n’est pas toujours facile d’occuper les enfants. De plus en plus, de stages proposent de rassembler des enfants avec et sans handicap. L’objectif est de sensibiliser dès le plus jeune au handicap.

A Léglise, en province de Luxembourg, un stage psychomotricité a été organisé l’été dernier pour les enfants de 4 à 6 ans. Clémentine, 5 ans, a pu ainsi faire un parcours de poney avec d’autres enfants. "Le poney, il est tout doux et j’aime bien, il s’appelle Prunelle " déclarait-elle à nos collègues de TV Lux.

>> Visionnez le reportage de TV Lux sur ce stage inclusif

Dans ce stage, pour chaque enfant à besoins spécifiques, l’association Altéo Luxembourg a dépêché un moniteur spécialement formé. "C’était vraiment facile de pouvoir lui offrir un stage comme les autres, tout en ayant la sécurité d’être bien encadré et d’avoir assez de personnes pour l’encadrer " explique la maman de Clémentine.

Des stages similaires ont lieu en Province du Hainaut : les stages Extras Weeks ou encore un stage de comédie musicale à la Ruche Verrière de Lodelinsart. Les jeunes y ont appris les bases pour interpréter un classique : le Roi Lion. Parmi les apprentis comédiens, on retrouve des acteurs et des actrices extraordinaires – des enfants porteurs de handicap. " Qu’ils soient différents ? Cela ne change rien. Ils ont plus d’imagination que nous " explique une participante. "C’est la même chose. Quand on fait des animaux, on est tous les mêmes ! " conclut une autre.

Au travail

Midsection of young disabled woman using computer at home
Midsection of young disabled woman using computer at home © Tous droits réservés

Les entreprises de travail adapté (ETA) ont pour mission principale de faciliter l’insertion socioprofessionnelle des personnes handicapées. Dans ces entreprises, les travailleurs disposent d’un statut social, d’une sécurité d’emploi, d’un contrat et d’un niveau de salaire garanti. Les conditions de travail sont adaptées à chaque individu.

A Naninne, l’Atelier, une entreprise de travail adapté, engage (Boukè) !

En Wallonie, on retrouve 54 ETA dans plus de 20 grands secteurs d’activités (mécanique, nettoyage, évènementiel, etc.). En 2020, ces entreprises représentent plus de 8.500 personnes en situation de handicap. Ces entreprises collaborent notamment avec des starts-up qui ont voulu intégrer au cœur de leur projet des valeurs sociales comme Superzéro.

Cette jeune entreprise bruxelloise a créé des distributeurs automatisés avec des produits liquides d’entretien en vrac (lessive, liquide vaisselle, nettoyant toutes surfaces, etc.). En plus d’une dimension fortement écologique, Superzéro a choisi d’intégrer une dimension sociale : les produits sont fabriqués avec l’Atelier Jean Regniers à Lobbes, une entreprise de travail adapté.

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Quant à la Ferme Nos Pilifs à Neder-Over-Heembeek, elle fait travailler 145 personnes porteuses d’un handicap, encadrées par une quarantaine de salariés. La ferme propose des animations pédagogiques pour les enfants, mais aussi d’autres activités comme une pépinière, une boulangerie, une biscuiterie ou une menuiserie où les personnes handicapées sont pleinement intégrées.

Les tâches à réaliser sont variées : ces employés extraordinaires entretiennent le parc, s’occupent des animaux, accueillent les visiteurs dans les commerces, encadrent les enfants à la ferme, travaillent dans les ateliers du site, etc.

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Outre le travail, c’est la question de la formation qui pose question. A Woluwe Saint-Lambert, l’association Eqla propose des initiations au codage informatique pour les personnes aveugles et malvoyantes. La formation actuelle dure deux ans.

Pour Harielle Deheuy, chargée de projet nouvelles technologies à l’association, les personnes handicapées ont l’opportunité de développer une double expertise professionnelle – à la fois d’utilisateur et de codeur. " Ils peuvent se situer en tant qu’utilisateur avec l’expérience réelle de celui qui veut utiliser un site web ou une application en ayant un handicap, et en même temps, ils ont cette connaissance du codage. Donc, ils peuvent parler à des développeurs en connaissance de cause, en leur disant quel morceau du code ne fonctionne pas et ce qu’il faut faire pour le corriger. "

A voir : le reportage de BX1 sur la formation au codage

Dans l’Horeca

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A Bruxelles, on retrouve le célèbre " 65 degrés " sur l’avenue Louise. Fondé en mars 2018, ce restaurant gastronomique est géré par un binôme chef de cuisine et chef de salle. Au quotidien, 11 jeunes porteurs de handicap mental léger ou moyen (trisomie 21, autisme, retard mental) sont employés et occupent des fonctions diverses comme l’accueil, le service ou la vaisselle.

BX1 s’est rendu au 65 degrés dès l’ouverture du restaurant

A Liège, l’association " Et les Copains " tient un restaurant inclusif avec six jeunes porteurs d’autisme et de trisomie. L’équipe vous accueille du mercredi au vendredi au bistro du Musée Curtius avec un menu différent chaque semaine et une cuisine végétarienne, locale et de saison.

Pour Marilou Habrand, éducatrice et créatrice du projet, les apprentissages dans un restaurant sont multiples pour les personnes porteuses d’un handicap. " La lecture, l’écriture, l’expression orale… soit des apprentissages de base, mais aussi des compétences plus présentielles comme aller à table, servir des clients, se présenter correctement, etc. "

Par ailleurs, Marilou et son équipe de bénévoles ont mis en place des dispositifs pour faciliter la vie des personnes handicapées. " Par exemple, on a aménagé un petit coin en retrait, une espèce de bulle de sérénité où on peut se retrancher avec eux quand il y a trop de stress. " Pour les jeunes porteurs de handicap, cette expérience leur apporte beaucoup de fierté. " Ce qu’ils disent régulièrement, c’est qu’ils sont super fiers d’être serveur dans un restaurant. Ils sont contents de pouvoir être tels qu’ils sont, mais avec un accompagnement sérieux " complète l’éducatrice.

En 2020, pendant la crise sanitaire, l’association inclusive a proposé aussi des repas à 1 euro pour les étudiants défavorisés. Là aussi, des personnes trisomiques et autistes étaient présentes en cuisine et en salle. Une nouvelle fois, le projet a permis de créer des belles rencontres entre deux publics.

A voir : le reportage de RTC-Liège sur les repas pour les étudiants

Dans le prêt-à-porter

© Flemmard

A Liège, en juillet 2021, une boutique inclusive a vu le jour : " Singulières ". Sophie et Margaux y proposent une collection qui va de la taille 30 à 64. " Stop au Diktat de la mode " – c’est un peu le slogan de cette boutique : les deux gérantes veulent se distancier des normes de beauté discriminantes de notre société.

Elles veulent aussi adapter leur boutique aux personnes handicapées : rampe, grandes cabines d’essayage, signalétique pour les malvoyants, une luminosité et des couleurs pensées pour les personnes sensibles ou autistes.

>> Découvrez le reportage de RTC Liège sur la boutique " Singulières "

Flemmard est l’histoire d’une amitié. Maxime, Guillaume et Nassim se sont rencontrés à l’école secondaire. Nassim est en chaise en roulante. Depuis l’adolescence, il ne parvient pas à trouver des pantoufles adaptées à sa situation de handicap : ses pieds se refroidissent très vite comme sa circulation sanguine n’est pas optimale.

Alors, les trois amis ont créé la pantoufle la plus confortable possible avec de la laine d’alpaga : Flemmard est né. Le handicap est bien au cœur du projet. Guillaume et Maxime voulaient au départ aider leur ami à se sentir bien dans ses pantoufles ! Nassim, lui, voulait partager son bien-être et soutenir d’autres personnes handicapées. L’équipe offre d’ailleurs une paire de Flemmard à toute personne vivant en chaise roulante.

Leur engagement ne s’arrête pas là. Les trois amis veulent soutenir l’intégration socioprofessionnelle des personnes handicapées et assurer une mixité au sein de leur entreprise. " Notre objectif est de recruter au minimum 50% des personnes en situation de handicap " explique Maxime. Ils travaillent d’ailleurs avec une entreprise de travail adapté pour les envois des pantoufles.

Dans la mobilité

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Il n’est pas toujours facile de se déplacer en province de Luxembourg. Depuis 11 ans, la province a ainsi créé la Locomobile, un taxi social. 16 chauffeurs prennent en charge des personnes socialement défavorisées dans leurs déplacements.

En 2021, un projet pilote a été lancé : les chauffeurs-accompagnateurs sont désormais formés pour accueillir des personnes handicapées et tenir compte de leurs besoins spécifiques. " Nous avons suivi une formation d’une demi-journée avec des mises en situation sur les différents types de handicaps " explique Sidonie Brolet, chauffeuse-accompagnatrice à la Locomobile.

Cette expérience-pilote a débuté avec des enfants autistes qui se rendent régulièrement dans un centre d’accueil thérapeutique – la Porte Bleue – à Libramont. En plus des formations par une association, les chauffeurs peuvent compter sur les conseils des proches. " C’est un autre contact qui nous fait du bien. Les enfants, on voit leur sourire quand ils arrivent. On nous donne des outils pour accompagner ces enfants et les rassurer. Par exemple, un papa m’avait dit que son enfant était fan du GPS. Donc on met le GPS ! " complète Sidonie.

Les familles des enfants porteurs de handicap peuvent recourir à ce service dans les 44 communes luxembourgeoises. Le contact se fait via le numéro central d’appel de la Locomobile : le 0800/2515.

Découvrez le reportage de TV Lux sur la Locomobile

A Bruxelles, en 2020, le secteur taxi a lancé HandyCab pour centraliser l’offre de taxis adaptés aux personnes à mobilité réduite. Vous pouvez télécharger facilement l’application, réserver directement un taxi, suivre l’évolution du véhicule et choisir le moyen de payement. Via la plateforme, les particuliers et les institutions peuvent aussi planifier les déplacements.

Les chauffeurs de la plateforme ont suivi une formation pour adapter leur conduite et la sécurité à ces personnes handicapées.

BX1 présente le projet Handycab

Dans les déplacements, la sécurité des personnes handicapées est essentielle. De son expérience de maman d’un jeune homme autiste, Véronique Visconti a ainsi conçu Life Cover, une pochette avec des informations essentielles sur la santé de personnes qui la portent : handicap, maladies, médicaments ou personnes de contact en cas d’urgence.

L’objectif est double : permettre aux personnes fragilisées d’être au mieux prises en charge, mais aussi de faciliter le travail des secouristes. Disponible depuis avril 2021, cette pochette de couleur vive est produite en Europe et est munie d’un système d’attaches velcro.

Dans le sport

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L’inclusion peut parfois être ponctuelle et concerner une personne en particulier. En 2021, Maxime Slongo, 17 ans, autiste, a rejoint le club de jogging des Bouffiols à Châtelet. " Au départ, en tant que responsable de club, j’étais un peu réticent, parce que j’avais peur d’un accident. Quelques mois plus tard, je me rends compte que c’est une aventure formidable ! " explique Olivier Marchand, le président du club.

En fait, Maxime s’est trouvé une passion pour la course pendant le confinement. Au départ, Fanny, sa maman, l’accompagnait, mais, face au potentiel de son fils, elle s’est vite retrouvée en difficulté. " Il courait plus vite que moi ! " Aujourd’hui, elle se réjouit d’avoir fait appel au club de jogging. " C’est vraiment génial ! Tout le monde est bienveillant avec lui. Il y a toujours un membre du club qui est là pour lui tenir la main si on doit traverser une rue. Il est bien entouré et moi, je peux faire mon sport de manière détendue " conclut la maman.

A voir : la course de Maxime par TéléSambre

Dans d’autres cas, des structures sportives sont spécifiquement créées pour les personnes handicapées. En 2022, le cercle adapté andennais fête ainsi ses dix ans. Ce cercle n’est pas un club sportif à proprement parler, mais plutôt un groupe multisports mixte. Il compte 35 membres âgés de 11 à 70 ans. " Nous abordons presque toutes les activités sportives adaptées. Nous accueillons toutes les générations, quel que soit le handicap ou la déficience, mais aussi les personnes socialement fragilisées " explique Martine Rivière, présidente du cercle.

Si l’aspect ludique prime, le cercle accompagne et encadre aussi ses membres les plus sportifs et motivés vers la compétition. Les activités se tiennent tous les mercredis après-midi avec l’encadrement d’une professionnelle.

Autre exemple à Liège. Depuis 1996, Hippopassion propose des activités d’hippothérapie pour les personnes porteuses d’un handicap. Chaque semaine, l’association prend en charge une centaine de patients.

>> Hippopassion fête ses 25 ans (RTC Liège)

Dans la culture

© Gaëtan Lino (Créahm)

Les animaux ont des vertus thérapeutiques sur les personnes handicapées, mais la culture aussi ! A Charleroi, Kimberley donne des cours de danse de hip-hop pour les personnes handicapées depuis des années. " La danse est ma passion depuis toujours. J’ai fait des études d’éducatrice spécialisée. Je trouvais donc intéressant de lier les deux ensemble " confiait-elle en 2021 au micro de Télésambre.

A Namur, une immense fresque recouvre un mur à proximité de la gare. Ce crocodile géant très coloré a été réalisé par des artistes du Créahm de Liège, une association dont la mission principale est de diffuser et promouvoir les productions artistiques de personnes porteuses d’un handicap mental.

Puis, comment oublier Lou B et son parcours dans la saison 9 de The Voice ? Il nous a touchés avec ses interprétations de " Mais je t’aime " de Grand Corps Malade et Camille Lou ou " Habibi " de Tamino.

Lou B est atteint du syndrome de Morsier : il souffre de problèmes de vue et liés à l’autisme. Cela ne l’empêche pas de réaliser son rêve de devenir chanteur. Comme nous l’apprend Télésambre, il a déjà fait 150 concerts depuis 2013. " Ça m’a toujours fait plaisir, depuis que je suis tout petit, de jouer devant des gens. Partager ma musique, partager mon monde avec les autres. Pour moi, la musique, c’est la vie " confie le jeune homme.

Lou B chante "Il est cinq heure, Paris s'éveille" de Jacques Dutronc

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La Belgique est terre de festivals. L’un d’eux s’adresse tout particulièrement aux personnes porteuses d’un handicap : l’UniSound Festival. Chaque année, ce rendez-vous musical doit leur permettre de passer un bon moment, loin du stress et de la foule habituelle des évènements culturels de grande envergure.

Festival inclusif et de sensibilisation, il se tient cette année les 26-27-28 juin 2022 au PAM Expo de Court-St-Etienne.

Dans les médias

© Matélé

Gladys a 11 ans. Tout comme Guillaume, elle est dans une école inclusive à Bièvre où elle s’épanouit dès son plus jeune âge. Fan de cuisine, elle rêve d’ouvrir un jour son restaurant avec son papa. " Nous avons prévu de suivre ensemble des cours de cuisine. Si un restaurant est son rêve, nous le réaliserons ! " confie son papa.

En attendant, Gladys fait de la télé ! Sur Matélé, depuis quelques semaines, elle est devenue chroniqueuse dans l’émission "Ça papille" où elle réalise des recettes avec l’aide de son papa.

A voir : Matélé nous présente la vie ordinaire de Gladys, 11 ans et trisomique

Sans oublier, l’opération de solidarité menée par la RTBF : Cap 48. Chaque année, cette opération vise à vous sensibiliser et à vous informer sur le handicap à travers des reportages, des présentations d’associations et des portraits de personnes handicapées et de leurs proches.

L’autre objectif, c’est évidemment de récolter le plus de fonds possible pour lancer des nouveaux projets et soutenir financièrement des associations. En 2021, la campagne a récolté le montant record de 7.625.014 euros !

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