Immersion dans un monde souvent méconnu et qui souffre de nombreux préjugés : l'univers des jeux vidéos. Pour certains, c'est devenu un véritable métier. Un sport, plutôt. Car, comme n'importe quel sportif, ceux qu'on appelle les gamers s'entraînent, participent à des compétitions et s'affrontent devant des millions de spectateurs.
Entraînement de sportif
La main sur le clavier, les yeux rivés sur l'écran, nous découvrons quatre de ces jeunes sportifs d'un nouveau genre dans une villa cossue de Grez-Doiceau. Pendant une semaine, ils sont nourris, blanchis et s'entraînent jusqu'à 12 heures par jour pour préparer une compétition internationale de Counter Strike, un jeu d'action et de tir en ligne. Comme des athlètes, ils doivent développer leurs capacités.
MaleK, joueur professionnel, nous explique : "On doit d'abord travailler individuellement : nos aptitudes personnelles comme notre capacité à être précis et réactif. Après il y a le travail en équipe avec les stratégies. C'est ça qui prend le plus de temps".
Clubs de joueurs
Pour MaleK et les autres, tout est pris en charge par Epsilon. C'est le club qui emploie ces joueurs pour les faire progresser et tenter de gagner un maximum de tournois.
Greg Champagne, co-fondateur d'Espilon, précise : "On a environ 25 joueurs. Ce week-end, une quinzaine voyagent un peu partout dans le monde : à Copenhague, en Angleterre et en France. Ils sont entourés par différents managers, des coaches et des gens qui s'occupent des réseaux sociaux".
Des stars qui remplissent des stades
Parmi ses recrues, le club belge compte notamment le premier joueur officiel sur playstation de l'AS Monaco. De plus en plus de clubs de foot se lancent dans l'e-sport. Il faut dire qu'aujourd'hui, les compétitions virtuelles remplissent de véritables stades. Des millions de spectateurs suivent les compétitions sur internet, voire même à la télévision. Les joueurs pros sont de vraies stars. Il font l'objet de transferts et gagnent parfois très bien leur vie.
Dans le domaine, ça peut aller jusqu'à 20 000 euros par mois
MaleK, lui, touche d'abord un salaire de la part d'Epsilon, mais il ne peut pas nous dire combien : "Malheureusement on ne peut pas en parler, parce que c'est confidentiel. On est sous contrat et on ne peut pas le dire. Après personnellement j'ai d'autres sources de revenus parce que je streame, je suis youtuber donc j'ai aussi c'est argent-là en complément. Dans le domaine en tout cas, ça peut aller jusqu'à 20 000 euros par mois. Mais on n'y est pas nous, on en est très loin".
Manque de reconnaissance
Malgré sa chaîne youtube et ses vidéos qui dépassent parfois les 140 000 vues, MaleK n'est pas forcément reconnu par le grand public. Mais à l'entendre, ce n'est pas le plus important.