Que désigne précisément la dyspraxie ? D’abord le préfixe dys- exprime une idée de difficulté. Quant à -praxie, c’est un terme qui implique une action à la fois complexe et séquencée, que le cerveau doit donc préparer. Par exemple, un enfant dyspraxique aura du mal à s’organiser, mais aussi à apprendre à lacer ses chaussures, s’habiller, attraper un ballon ou encore sauter à la corde.
Ces tâches auxquelles tout être humain doit s’exercer avant de pouvoir les reproduire habilement pour le reste de sa vie, les enfants dyspraxiques ne parviennent pas à en intégrer l’apprentissage. Pourquoi ? Parce que le phénomène cérébral qui permet la formation de réseaux neuronaux à force de reproduire ces gestes, au point qu’ils en deviennent automatisés, est déficient chez eux.
Cette difficulté d’apprentissage, qui se traduit par une grande maladresse au quotidien, est évidemment une source de souffrance pour l’enfant et ses parents quand elle n’est pas diagnostiquée : l’enfant est montré du doigt pour sa supposée fainéantise ou bien soupçonné de retard mental, alors que ce trouble n’affecte nullement l’intelligence et le raisonnement logique.
D’où vient donc ce trouble ? Les causes de la dyspraxie sont encore mal connues. Les scientifiques pensent qu’elles sont en partie génétiques : il n’est pas rare en effet qu’un membre de la famille soit également connu pour sa maladresse légendaire.
Seule certitude, la dyspraxie est d’origine neurologique car la programmation, le contrôle et la réalisation d’un geste se situent dans notre cerveau.