Les mouvements citoyens Dégaze/Tegengas et Nucléaire Stop Kernenergie s’offusquent également du maintien de subventions pour au moins deux grandes centrales à gaz. "L’énergie nucléaire et le gaz fossile appartiennent aux poubelles de l’histoire", dénoncent les deux mouvements.
"Le gouvernement a choisi à la fois la peste et le choléra", attaquent Dégaze et Nucléaire Stop. "Dans la rue et devant les tribunaux, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour bannir le plus rapidement possible l’énergie nucléaire et le gaz fossile de notre société", préviennent-ils. Les deux mouvements estiment que d’autres solutions existent "mais (que) le gouvernement ne veut pas les voir".
Pour Dégaze et Nucléaire Stop, l’invasion russe de l’Ukraine démontre "qu’il est urgent d’abandonner non seulement le gaz mais aussi l’énergie nucléaire".
Leo Tubbax, de Nucléaire Stop, relève ainsi que "le commerce de l’uranium alimente également le trésor de guerre de Poutine".
"La sûreté nucléaire en temps de paix est déjà une tâche gigantesque, sans parler de celle en temps de guerre. Les combats menés dans et autour des centrales nucléaires ukrainiennes […] montrent que le risque d’une catastrophe nucléaire n’est jamais écarté", ajoute Leo Tubbax.
Les mouvements pointent enfin des obstacles juridiques à la prolongation du nucléaire et qu'"aucune solution n’a été trouvée pour les déchets nucléaires", qui augmenteront forcément avec la prolongation. "Le calendrier très serré et ces obstacles majeurs ont placé Engie dans une position très avantageuse pour obtenir un accord usuraire avec le gouvernement aux frais des contribuables. Et ce, en plus des subventions qu’ils recevaient déjà pour la construction de centrales électriques à gaz", dénoncent Dégaze et Stop Nucléaire.
Pour eux, cet argent devrait plutôt être investi dans "des solutions durables et socialement justes".