Conséquences pour deux milliards de personnes sur Terre et pour les deux tiers de l’agriculture qui dépendent du ruissellement des montagnes : il y a moins d’approvisionnement en eau.
Dans les océans, plus ou moins de sel
L’aquaculture est elle aussi touchée puisque le niveau en sel est lui aussi modifié à la surface de l’océan : les régions à forte salinité sont plus salées encore, les régions moins salées le deviennent davantage. "Ces changements de salinité affectent la densité de l’eau de mer en surface, son mélange et peuvent affecter les écosystèmes marins (y compris en lien avec les activités d’aquaculture)", commente la scientifique.
Au bout du tunnel…
Si l’un des premiers réflexes est d’aller chercher l’eau là où elle est pour la rediriger vers nos cultures, l’experte met en garde contre des solutions qui peuvent avoir des effets néfastes sur le long terme.
L’irrigation des eaux et la création de bassin en béton, par exemple, augmentent l’imperméabilité du sol et donc les gros ruissellements, autrement dit, le risque d’inondations. La création des bassins est en effet une solution à court terme, qui ne peut résoudre le souci global : on aura accès à moins d’eau dans le futur. Les scientifiques conseillent donc d’adapter nos pratiques, plutôt qu’essayer de stocker ou pomper l’eau là où elle est. Au final, un bassin récolte de l’eau qui aurait dû aller dans le sol, puis les nappes phréatiques, on ne fait donc que décaler le problème dans le temps.
Voilà pourquoi les experts privilégient les sols poreux et des solutions à mettre en lien avec une stratégie d’approvisionnement alimentaire différente.